Quand Robert Ménard s'incline devant une stèle de l'OAS

Le jour anniversaire des massacres d'Oran a été l'occasion pour le maire de Béziers de saluer quatre hommes de l'OAS fusillés en France.

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Le jour anniversaire des massacres d'Oran a été l'occasion pour le maire de Béziers de saluer quatre hommes de l'OAS fusillés par les tribunaux français.
Le jour anniversaire des massacres d'Oran a été l'occasion pour le maire de Béziers de saluer quatre hommes de l'OAS fusillés par les tribunaux français. © AFP

Temps de lecture : 1 min

Samedi 5 juillet 2014, jour anniversaire des massacres d'Oran de 1961. Le maire de Béziers Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national en mars dernier, s'incline et prononce un discours ému au pied d'une stèle... plutôt polémique du cimetière de la ville. Celle-ci rend hommage à des morts de l'Organisation de l'armée secrète (OAS), l'organisation militaire clandestine de défense de l'Algérie française. Quatre hommes condamnés à mort en France après la guerre. Albert Dovecar et Claude Piegts, à l'origine de l'assassinat du commissaire d'Alger, Jean-Marie Bastien-Thiry, organisateur de l'attentat manqué contre de Gaulle au Petit-Clamart, et Roger Degueldre, le fondateur des commandos Delta.

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"Tueurs de l'OAS"

Interrogé par Le Nouvel Observateur, Robert Ménard assume totalement. "Ça n'est pas une stèle en l'honneur de l'OAS, mais de fusillés comme il y en a tant eu, avec un certain nombre de noms qui figurent sur cette plaque. Je suis né à Oran, mon père a failli être tué ce jour-là. Il y a un déni de réalité sur ce qui s'est passé... Les critiques ? Je m'en contrefiche", assène-t-il.

Le rival PCF de Ménard Aimé Couquet ne voit pas le geste de l'actuel maire de Béziers du même oeil. Depuis des années, il se bat pour le retrait de la stèle. "Nous n'avons rien contre les rapatriés d'Algérie. Ce qui nous pose problème, c'est le fait de s'incliner devant ces photographies de tueurs de l'OAS qui ont été jugés et fusillés dans le cadre des lois de la République", a-t-il déploré.

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Commentaires (158)

  • daniel61

    Il ferait mieux de commencer par "balayer devant la porte des crimes commis dans les pays communistes", il ya de quoi faire et c'est d'un ordre tout autre ; des millions de gens contre les milliers !

  • Doran 2

    Contrairement à la parole donnée par le FLN qui consistait à accepter que les pieds noirs qui voulaient rester en Algérie n'auraient aucun problème. Dès l'indépendance obtenue le FLN a ramassé tous les pieds noirs qu'il trouvaient dans la ville d'Oran et fait preuve de toutes sortes d'atrocités. IL y a eu près de 5000 tués sauvagement. , certains même pendus vivants sur des crochets de boucher. Cette stèle a été élevée pour ces pieds noirs morts en Algérie. Ce qui est triste c'est que ces assassinats sont restés longtemps sous silence.
    du gouvernement français
    Le général Katz qui commandait la division d'Oran avait reçu l'ordre de ne pas bouger. Une plainte avait été déposée par des avocats pieds noirs contre lui, hélas il est mort pendant la procédure et toutes les familles de ces victimes n'ont pû obtenir réparation ne serait ce que morale.

  • caminico

    Pour répondre à Jugurtha, je peux lui dire qu'il y a bien un historien du nom de Jean Jacques JORDI (également Pied Noir) qui a eu accès aux Archives Nationales de Vincennes concernant le massacre du 5 juillet 62 à Oran et autres, contrairement à un certain à Benjamin STORA (Pied Noir aussi) situé de l'autre coté de l'échiquier politique, que l'on dit"spécialiste" de l'Algérie et invité de tous les médias ce que Monsieur JORDI n'a pas.