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Amnesty dénonce l'exploitation des ouvriers immigrés au Qatar, hôte du Mondial 2022

Amnesty International s'est inquiété dimanche des conditions de travail "alarmantes" des ouvriers immigrés au Qatar, qui doit accueillir le Mondial de football 2022.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 novembre 2013 à 01h03, modifié le 18 novembre 2013 à 15h50

Temps de Lecture 2 min.

Un jeune Qatari brandit une copie de la Coupe du monde après l'annonce par la FIFA, en 2010, que cet Etat du Golfe accueillerait le Mondial de football 2022.

Amnesty International s'est inquiété, dimanche 17 novembre, des conditions de travail "alarmantes" des ouvriers immigrés au Qatar, qui doit accueillir le Mondial de football 2022. Les conclusions de son rapport, fruit d'une longue et laborieuse enquête, montrent "un niveau alarmant d'exploitation dans le secteur de la construction", et soulignent que l'emploi des ouvriers "s'apparente dans certains cas à du travail forcé", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty, Salil Shetty.

"Il est simplement inexcusable que tant de travailleurs immigrés soient impitoyablement exploités et privés de leur salaire dans l'un des pays les plus riches du monde", a-t-il ajouté. L'organisation de défense des droits de l'homme a par ailleurs demandé à la Fédération internationale de football association (FIFA) de faire pression sur l'émirat pour qu'il améliore les conditions des travailleurs étrangers.

Le président de la FIFA, Sepp Blatter, avait indiqué au terme d'une visite à Doha début novembre que les responsables du Qatar avaient promis que "les lois sur le travail seront amendées ou sont déjà en cours d'amendement". "Nous avons rencontré des responsables qui se sont déclarés prêts à reconnaître qu'il y a un problème" et sont prêts à "trouver des solutions", a aussi dit M. Shetty. Le Qatar a indiqué avoir mandaté un cabinet d'avocats international pour enquêter sur les allégations d'abus, mais a rejeté les accusations d'esclavagisme moderne.

"CONDITIONS DE TRAVAIL DURES ET DANGEREUSES"

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Dans son rapport, Amnesty cite divers abus contre les expatriés au Qatar, incluant "le non-paiement de salaires, des conditions de travail dures et dangereuses, et des conditions de logement scandaleuses", parfois sans climatisation dans une chaleur étouffante. L'organisation souligne que "des dizaines" de travailleurs étrangers ont été bloqués pendant des mois par leurs employeurs au Qatar, seul pays du Golfe, outre l'Arabie saoudite, à imposer des permis de sortie aux expatriés.

M. Shetty a cité l'exemple d'un groupe de 70 ouvriers du Népal, du Sri Lanka et d'autres nationalités qui "travaillent pour une compagnie qui bâtit des tours prestigieuses à Doha, et [qui] n'ont pas été payés depuis neuf à dix mois, et n'ont plus de quoi manger". Selon lui, un responsable du principal hôpital de Doha a rapporté que "plus de 1 000 personnes ont été admises en 2012 dans l'unité de traumatologie à la suite de chutes au travail". Parmi ces accidentés, 10 % ont été handicapés et "le taux de mortalité était significatif", indique Amnesty.

Le Qatar a été montré du doigt à plusieurs reprises pour les mauvaises conditions de travail qui y prévalent. Une délégation syndicale internationale avait demandé en octobre à l'émirat d'améliorer immédiatement les conditions des migrants employés sur ses chantiers. L'ONU a aussi appelé récemment l'émirat à améliorer les conditions des travailleurs immigrés, tout en soulignant que des mesures étaient prises en ce sens. Le quotidien britannique The Guardian avait publié fin septembre une enquête répertoriant 44 morts entre juin et août sur un chantier du pays, ce que les autorités ont démenti.

Le Monde avec AFP

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