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Au procès Blackwater, le récit accablant du massacre de Bagdad en 2007

Des dizaines de balles tirées en quelques secondes, des grenades antiblindés lancées... Le procès de quatre ex-mercenaires témoigne de l'ampleur de la violence de la tuerie du 16 septembre 2007.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 juillet 2014 à 05h18, modifié le 11 juillet 2014 à 07h07

Temps de Lecture 1 min.

Des dizaines de balles tirées en quelques secondes, des grenades antiblindés lancées... Le procès de quatre ex-mercenaires témoigne de l'ampleur de la violence de la tuerie du 16 septembre 2007.

Vingt-neuf balles dans une voiture, 13 dans une seconde : un expert du FBI a témoigné jeudi 10 juillet de l'ampleur du massacre de Bagdad, qui avait fait 14 morts parmi les civils irakiens en 2007, lors du procès de quatre anciens membres de la société Blackwater.

Nicholas Slatten, Paul Slough, Evan Liberty et Dustin Heard, vêtus de costume-cravate, comparaissaient pour meurtres devant un tribunal fédéral de Washington, alors que leur deuxième procès entrait dans sa cinquième semaine. Slatten, 32 ans, encourt la prison à vie pour l'assassinat d'un civil irakien le 16 septembre 2007, sur la place Nisour de Bagdad. Selon l'enquête irakienne, le massacre avait fait au total 17 morts, des Irakiens non armés, et 14 selon l'enquête américaine. Dix-huit autres avaient été blessés.

Slough, Liberty et Heard sont, eux, accusés d'homicide volontaire sur les 13 autres victimes. Les « mercenaires » de la société privée Blackwater étaient ce jour-là chargés de protéger un convoi du département d'Etat. Six d'entre eux avaient déclenché cette tuerie.

DES GRENADES « CONÇUES POUR PÉNÉTRER DES BLINDÉS »

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Douglas Murphy, expert du FBI, a expliqué s'être rendu à deux reprises sur place pour examiner les voitures. Commentant les photos projetées au tribunal, il a parlé des « dégâts significatifs » causés aux onze véhicules qu'il a observés en mars 2008 et juin 2009. Il a montré une Kia blanche criblée de balles dans laquelle il a dénombré 29 balles à l'avant du véhicule, puis une Volkswagen où il en a relevé 13 sur le seul côté conducteur. Il a expliqué comment d'autres voitures avaient été entièrement brûlées ; « il n'y avait plus rien » à en tirer pour l'expertise du FBI, a déclaré M. Murphy.

Un expert des marines, Shelby Lasater, interrogé sur les armes et munitions utilisées ce jour-là par les quatre accusés, a souligné comment les grenades projetées, « conçues pour pénétrer des blindés et faire des victimes ou tuer », pouvaient « exploser comme un champignon » sur un rayon de 165 mètres.

De nombreux témoins étrangers, principalement irakiens, doivent être entendus. Les quatre accusés ont plaidé non coupable.

En 2009, un juge américain avait prononcé un non-lieu, car certaines déclarations des accusés juste après la fusillade n'auraient pas dû être utilisées contre eux par le ministère public. Mais deux ans plus tard, une cour d'appel avait rétabli l'inculpation des quatre hommes et le parquet fédéral avait poursuivi Slatten pour assassinat. Un de leurs collègues a plaidé coupable et un autre a bénéficié d'un non-lieu.

Lire aussi l'enquête (2010) : Le rôle ambigu des mercenaires en Irak

Le Monde avec AFP

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