
L'enseignement du langage informatique sera proposé en primaire dès la rentrée de manière facultative, annonce au Journal du dimanche (édition du 13 juillet) le ministre de l'éducation nationale, Benoît Hamon.
SUR LE TEMPS PÉRISCOLAIRE
Il souhaite que soit proposée « en primaire une initiation au code informatique, de manière facultative et sur le temps périscolaire. Nous avons lancé le 19 juin un appel aux associations pour structurer une offre nationale », précise-t-il.
« Cette initiation devrait être inscrite dans les programmes du second degré », selon le ministre, qui considère que « certains professeurs pourraient, plus naturellement que d'autres, être des pédagogues du code : les professeurs de technologie et de mathématiques ».
« Nous lançons par ailleurs, avec Arnaud Montebourg, un grand programme en faveur de la filière industrielle française du numérique éducatif », ajoute Benoît Hamon, précisant que 70 % des élèves du primaire et de collège et 100 % des enseignants seront équipés à l'horizon 2020 en ordinateurs et tablettes dotés de ressources pédagogiques numériques.
La priorité de l'éducation nationale porte « sur les apprentissages fondamentaux » (« lire, écrire, parler correctement la langue française, compter, calculer, composer et décomposer les nombres en mathématiques »), mais « l'école ne peut ignorer l'importance du numérique qui intervient aujourd'hui dans toutes les disciplines », explique Benoît Hamon pour justifier ces évolutions.
RELIER LES ÉCOLES AU HAUT-DÉBIT
Selon lui, « la question n'est plus de savoir s'il faut apprendre l'informatique et son langage, mais de savoir comment, pour quels usages, et à quelle étape du cursus le faire ».
« Si maîtriser le français est indispensable pour penser, formuler un jugement, s'exprimer et communiquer, les mathématiques comme l'informatique sont d'autres formes de langage, qui apprennent la logique, facilitent la manipulation de concepts. [L'informatique] favorise l'interaction au sein de la classe, stimule la participation de tous, y compris de ceux qui restent en retrait. »
Dans cette optique, le ministre annonce également que « dès septembre, nous relierons au haut débit par voie hertzienne 9 000 écoles situées dans les zones non reliées à la fibre ». Il rappelle que « 16 000 écoles, sur les 54 000, n'ont pas accès à l'Internet haut débit » en France.
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