Dimanche soir, à Rio de Janeiro, la Coupe du monde clôture sa 20e édition, dans l'écrin magique du Maracanã. Avant de renouer avec la mystique du tournoi dans quatre ans en Russie, elle laisse les fans de toujours comme les supporteurs occasionnels exsangues. Brésil 2014 est un grand cru, avec des buts, des surprises (le Costa Rica qui sort l'Italie et l'Angleterre), des rencontres déjà cultes : Pays-Bas-Espagne (5-1), France-Suisse (5-2), Allemagne-Algérie (2-1), Brésil-Allemagne (1-7), sans parler des brillantes performances des équipes du continent américain (Colombie, Chili, Mexique, Etats-Unis…).
Méchante. Brésil 2014 accouche pourtant d'un classique, Argentine-Allemagne, septième du nom lors d'un Mondial. Pour la troisième fois en finale. Un record. En 1986, Diego Maradona avait survolé la compétition et porté, presque à lui seul, l'Albiceleste sur le toit du monde. Le Pibe de oro avait 26 ans, soit un an de moins que Messi cette année. Quatre ans plus tard, les deux équipes se retrouvent à Rome, le 8 juillet. Maradona et l'Argentine ont éliminé la Squadra Azzurra à Naples quatre jours plus tôt, et tout le Stade Olympique prend fait et cause pour la Mannschaft. L'Allemand Brehme transforme un penalty litigieux à cinq minutes de la fin et solde les comptes pour une des pires finales de l'histoire. Depuis, vingt-quatre années se sont écoulées, et l'Allemagne attend toujours un nouveau sacre en Coupe du monde. L'Arg