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Les pays européens se préparent à affronter une crise du gaz cet hiver

Une coupure des gazoducs traversant l'Ukraine affecterait, notamment, le sud du continent.

Publié le 12 juillet 2014 à 10h40, modifié le 12 juillet 2014 à 16h00 Temps de Lecture 4 min.

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Y aura-t-il assez de gaz russe à Noël pour les Européens ? La crise russo-ukrainienne fait peser une menace sur les approvisionnements du Vieux Continent.

Si la France est peu dépendante de la Russie, l'Union européenne pourrait souffrir si l'Ukraine décidait brutalement, comme en 2009, de siphonner une partie des exportations de Gazprom – poussant Moscou à fermer les gazoducs Brotherhood et Soyouz qui traversent ce pays.

C'est par eux que transitent 50 % du gaz venu de Sibérie, soit 80 milliards de mètres cubes (sur une consommation totale de 160 milliards) et 15 % des besoins des Européens.

Depuis le 16 juin, Gazprom ne fournit plus l'Ukraine. La crise politique et commerciale s'enlise, malgré les efforts de la Commission européenne, qui doit relancer les discussions sur le gaz avec les Russes dans quelques jours.

La société ukrainienne Naftogaz a accumulé une dette de 5,3 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) vis-à-vis de Gazprom, et celle-ci pèse sur les comptes du géant russe. Mais elle refuse le prix (485 dollars par millier de m3) – le plus élevé en Europe – imposé par son fournisseur.

La signature par Kiev de l'accord d'association avec l'UE, le 27 juin, a encore tendu les relations entre les deux pays. Une semaine plus tard, le premier ministre russe se montrait pessimiste et menaçant.

« L'Ukraine ne paye pas pour le gaz. Sa dette est énorme. Ils prennent du gaz dans les réservoirs souterrains », écrivait Dmitri Medvedev sur sa page Facebook. « Il y aura à l'automne une crise gazière de grande ampleur », ajoutait-il.

STOCKAGES UKRAINIENS INSUFFISANTS

Le pire n'est pas certain. L'Ukraine s'est en effet engagée, par la voix de Youri Prodan, son ministre de l'énergie, à ne pas prélever du gaz destiné aux clients européens de Gazprom. Elle ne peut pas compromettre ses relations avec l'UE, dont elle attend aide et protection. Reste la menace des attentats, comme celui qui a endommagé un gazoduc le 17 juin, au lendemain de la coupure du gaz aux Ukrainiens.

Le pays cherche des alternatives, ses stockages étant insuffisants pour couvrir ses besoins. Le Parlement ukrainien a voté en première lecture, début juillet, un projet de loi renforçant le contrôle de l'Etat sur le secteur énergétique et un autre texte autorisant les sociétés locales à créer des consortiums avec des compagnies européennes ou américaines pour distribuer et stocker le gaz, mais aussi pour moderniser des infrastructures datant de l'ère soviétique.

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