
Y aura-t-il assez de gaz russe à Noël pour les Européens ? La crise russo-ukrainienne fait peser une menace sur les approvisionnements du Vieux Continent.
Si la France est peu dépendante de la Russie, l'Union européenne pourrait souffrir si l'Ukraine décidait brutalement, comme en 2009, de siphonner une partie des exportations de Gazprom – poussant Moscou à fermer les gazoducs Brotherhood et Soyouz qui traversent ce pays.
C'est par eux que transitent 50 % du gaz venu de Sibérie, soit 80 milliards de mètres cubes (sur une consommation totale de 160 milliards) et 15 % des besoins des Européens.
Depuis le 16 juin, Gazprom ne fournit plus l'Ukraine. La crise politique et commerciale s'enlise, malgré les efforts de la Commission européenne, qui doit relancer les discussions sur le gaz avec les Russes dans quelques jours.
La société ukrainienne Naftogaz a accumulé une dette de 5,3 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) vis-à-vis de Gazprom, et celle-ci pèse sur les comptes du géant russe. Mais elle refuse le prix (485 dollars par millier de m3) – le plus élevé en Europe – imposé par son fournisseur.
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