Baromètre Ipsos-Le Point : Sarkozy affaibli par sa mise en examen

L'ex-président perd 7 points de "bonnes opinions" après sa mise en examen. Alain Juppé, leader au général, le talonne d'un point chez les sympathisants UMP.

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Nicolas Sarkozy perd 7 points et recule à 33 % de bonnes opinions dans le baromètre Ipsos-Le Point.
Nicolas Sarkozy perd 7 points et recule à 33 % de bonnes opinions dans le baromètre Ipsos-Le Point. © VALERY HACHE / AFP

Temps de lecture : 3 min

Nicolas Sarkozy subit de plein fouet deux bourrasques successives : le doute qui plane sur le financement de sa campagne 2012 et sa mise en examen pour corruption, recel du secret professionnel et trafic d'influence. Fatalement, notre baromètre Ipsos-Le Point traduit l'impact négatif dans l'opinion : l'ancien chef de l'État perd 7 points et recule à 33 % de bonnes opinions. C'est le record à la baisse depuis sa défaite. Même au printemps dernier, lors des révélations sur l'affaire des écoutes et celles de Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy n'était jamais tombé en dessus de 39 %. Sa contre-offensive télévisée sur TF1 n'a pas eu l'effet désiré. En deux mois, son capital de "bonnes opinions" a fondu de 13 points.

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Cependant, l'ancien président reste le plus fort chez les sympathisants UMP avec 74 % de bonnes opinions. Dans le contexte, il résiste bien et ne se ferme ainsi aucune porte quant à son retour possible à la tête du parti. Alain Juppé, numéro un au classement général avec 52 % de bonnes opinions (stable), le talonne d'un point chez les sympathisants UMP avec 73 % de soutiens (- 2). Au fond, aucun des concurrents de Nicolas Sarkozy ne profite réellement de ses déboires. Pas plus Juppé que François Fillon : 38 % d'opinions favorables auprès des l'ensemble des sondés (en recul de 2 points) et 65 % chez les sympathisants UMP (+ 2). En revanche, la campagne de terrain de Bruno Le Maire lui permet d'engranger des points chez les sympathisants UMP (+ 6 points), mais en partant d'assez bas (39 %). L'ancien ministre de l'Agriculture est encore pénalisé par un lourd déficit de notoriété avec 43 % de personnes qui "ne se prononcent pas" le concernant.

Ségolène Royal prend la tête au PS

Au sein de l'exécutif, le couple diverge : Manuel Valls poursuit sa descente après une accalmie le mois dernier : 42 % de bonnes opinions, en recul de 3 points. En revanche, François Hollande connaît un léger mieux : 20 % de bonnes opinions (+ 2 points). Mais, là aussi, difficile d'en tirer des conclusions, car au même moment, chez les sympathisants PS, le chef de l'État est au plus bas avec 44 % de soutiens (- 5 points) et 52 % d'opinions défavorables (+ 7 points). C'est au centre que le président retrouve un tout petit peu de souffle. Ce sondage a été réalisé avant son interview télévisée du 14 juillet.

À gauche, Ségolène Royal est la gagnante du mois : sont-ce ses déclarations sur le prix de l'électricité, ses options sur la transition énergétique qui lui valent cette bonne période ? En tout cas, la présidente de la région Poitou-Charentes devient la première personnalité de gauche de notre baromètre en décrochant une quatrième place derrière Juppé, Lagarde et Bayrou. La ministre de l'Écologie s'impose également en tête chez les sympathisants PS avec 70 % de bonnes opinions, devançant Martine Aubry (68 %), Laurent Fabius (62 %) et Najat Vallaud-Belkacem (59 %). Cette dernière est leader de la nouvelle génération des dirigeants socialistes. À noter l'éclosion également d'Anne Hidalgo (57 %, + 7 points) parmi les figures nationales du socialisme. La maire de Paris confirme au classement général en accrochant la 12e place avec 36 % de bonnes opinions (+ 3 points), son record personnel.

Jean-François Copé au plus bas

Chez les ministres, la crise des intermittents octroie à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, un regain de notoriété et 6 points de gagnés quant à sa popularité. C'est la plus grande progression du mois. Benoît Hamon profite plus faiblement d'un bon passage avec le bac, la nouvelle notation : 33 % de bonnes opinions (+ 3 points), une 14e place. Là aussi, son record personnel.

Toujours dans les records, mais cette fois, à la baisse : Jean-François Copé, qui disparaît à 15 % de bonnes opinions, avant-dernier du classement. Il décroche, avec 74 % d'opinions défavorables, le plus fort taux de rejet. Seul le président de la République, lesté de 75 % de mauvaises opinions (- 3 points), peut rivaliser. Marine Le Pen, avec 66 % de mauvaises opinions, ne fait pas aussi fort. En revanche, la leader frontiste traverse une période moins faste à mesure que s'éloignent les scrutins du printemps : avec 29 % d'opinions positives (- 2 points), elle est loin de ses records.

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Commentaires (148)

  • SYLVAIN10

    Ségolène Royal n'est plus présidente de la région Poitou-Charente.
    Elle s'est, une fois de plus, appliquée à elle-même son positionnement contre le cumul des mandats.

  • Grand parent

    Certains, parmi les citoyens les plus sévères envers M. François Hollande, envisagent malgré tout (et à regret bien sûr) de voir ce dernier reconduit à la présidence de la République à l'issue de la prochaine élection. C'est un peu prématuré à mon avis mais cela montre le peu de confiance qu'ils mettent dans l'UMP d'une façon générale, dans M. Sarkozy particulièrement et évidemment dans les partis extrêmes.

  • geogringo

    Vont bien finir par y arriver. La liquidation de Sarkosy est le seul point commun entre Hollande et sa clique, Fillon, Juppé et les autres zozos de l'Ex-UMP et Marine. A eux tous, avec l'appui de certains milieux de presse et de justice, cela serait bien le diable qu'il ratent leur coup. Le seul d'ailleurs qu'ils soient capables de réussir. Sarko, mon ex-président va donc voir Giscard pendant qu'il en est encore temps. Il te dira sans doute des choses intéressantes.