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Antiterrorisme : le Conseil national du numérique critique le blocage des sites internet

S'appuyant sur des exemples étrangers, le CNN estime que ce dispositif est « techniquement inefficace ».

Le Monde avec AFP

Publié le 16 juillet 2014 à 10h38, modifié le 13 septembre 2014 à 10h56

Temps de Lecture 1 min.

Manuel Valls et son ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, le 23 juin à Paris.

C'est un avis qui pourrait provoquer l'embarras au ministère de l'intérieur. Se penchant sur le nouveau dispositif censé aider à lutter contre le terrorisme, le Conseil national du numérique (CNN) a émis, mercredi 16 juillet, un jugement au vitriol.

Selon cette instance consultative indépendante, le dispositif de blocage des sites Internet faisant l'apologie du terrorisme est « techniquement inefficace » et « inadapté aux enjeux de lutte contre le recrutement terroriste ».

Le CNN avait été saisi le 25 juin par le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, sur l'article 9 du projet de loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme.

Le texte, présenté il y a une semaine en conseil des ministres, prévoit la possibilité de contraindre les fournisseurs d'accès à fermer « des sites diffusant des propos ou images provoquant à la commission d'actes terroristes ou en faisant l'apologie ». Ce dispositif a notamment pour objectif d'enrayer la multiplication des départs de ressortissants français pour la Syrie.

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Lire aussi notre décryptage : Sites terroristes : Bernard Cazeneuve s'emballe

Une mesure peu efficace, selon l'avis du CNN :

« Les dispositifs de blocage auprès des FAI sont facilement contournables par les recruteurs comme par les internautes puisqu'ils ne permettent pas de supprimer le contenu à la source. »

Des expériences de contrôle similaires menées aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Australie ont par ailleurs révélé des risques de blocages injustifiés des contenus.

Le CNN souligne en outre les risques que ce dispositif fait peser sur les libertés individuelles :

« La seule solution serait d'inspecter directement et massivement le contenu des communications des internautes, faisant ainsi peser des risques graves en matière de vie privée et de liberté de conscience. »

Lire aussi l'entretien avec la présidente de la commission nationale consultative des droits de l'homme : La loi sur l'antiterrorisme : quels risques pour les libertés individuelles ?

Celui-ci estime en outre qu'il « présente le risque de pousser les réseaux terroristes à complexifier leurs techniques de clandestinité », compliquant ainsi le travail des enquêteurs.

Le Monde avec AFP

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