Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Ukraine : Washington prend des sanctions contre gaz et pétrole russe

Pour dénoncer les « tentatives de déstabiliser l'est de l'Ukraine », les Etats-Unis ont placé sur leur liste noire le géant russe des hydrocarbures Rosneft.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 juillet 2014 à 01h54, modifié le 17 juillet 2014 à 19h19

Temps de Lecture 3 min.

Barack Obama s'exprime sur la crise en Ukraine, le 16 juillet.

Les Etats-Unis ont étoffé, mercredi 16 juillet, leurs sanctions contre la Russie pour son rôle dans la crise en Ukraine. Pour la première fois, Washington a ciblé principalement des entreprises russes liées au pétrole et au gaz. Moscou a promis en retour des mesures « douloureuses ».

Les Américains ont en effet décidé de placer sur leur liste noire le géant russe des hydrocarbures Rosneft. Le groupe pétrolier, dirigé par un proche du président Vladimir Poutine, Igor Setchine, voit ainsi ses éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés. Les entreprises américaines ne sont pour leur part plus autorisées à mener des transactions avec le géant russe.

ROSFNET ET GAZPROM VISÉS

Ce nouveau round de sanctions vise également la banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank, ainsi que les autorités séparatistes de Donetsk et de Louhansk, qui tentent de faire sécession dans l'est de l'Ukraine.

L'administration Obama assure, ce faisant, répondre aux « tentatives répétées de la Russie de déstabiliser l'est de l'Ukraine » et à son « occupation » de la Crimée, selon les termes employés par le Trésor américain dans son communiqué.

Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application

« Ce que nous attendons c'est que les dirigeants russes se rendent compte une fois de plus que leurs agissements en Ukraine ont des conséquences, notamment l'affaiblissement de l'économie russe et un isolement diplomatique croissant », a expliqué Barack Obama mercredi lors d'une courte allocution à la Maison Blanche.

MOSCOU SE DIT CHOQUÉ

En réaction, la Russie, par la voix de son vice-ministre des affaires étrangères Sergueï Riabkov cité par l'agence Interfax, a décrit ces nouvelles sanctions américaines comme « scandaleuses » et « totalement inacceptables ». Il a ajouté que Moscou envisageait une réplique qui serait « douloureuse » pour Washington.

Le vice-président du gouvernement russe Dmitri Rogozine, selon des propos rapportés par l'agence de presse RIA, les a jugées pour sa part « illégales ». Le vice-premier ministre Igor Setchine a déclaré, selon Interfax, que « Dieu voyait tout et allait remettre les choses dans l'ordre ».

Le président russe Vladimir Poutine, depuis Brasilia où il est en visite officielle, a affirmé que la Russie avait un « intérêt vital » à la fin du conflit en Ukraine et que ces sanctions ne menaient « nulle part ». Il a évoqué une dégradation des relations entre Moscou et Washington, qui « nuiront aux intérêts à long terme de l'Etat et du peuple américains. »

PAS DE MESURES ÉCONOMIQUES D'ENVERGURE POUR L'UE

De leur côté, les dirigeants européens ont eux aussi durci leurs sanctions contre la Russie, mais sans aller jusqu'à prendre des mesures économiques d'envergure. Réunis en sommet à Bruxelles, les Européens ont notamment décidé du gel de programmes menés en Russie par la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), explique une source diplomatique mercredi.

L'UE a également décidé de cibler des « entités », y compris russes, accusées de soutenir « matériellement ou financièrement » les actions menaçant ou sapant la souveraineté de l'Ukraine. Leur liste sera déterminée d'ici la fin juillet. Les dirigeants européens vont aussi lever l'embargo imposé sur les exportations vers l'Ukraine d'équipements sécuritaires de protection comme les casques et les gilets pare-balles.

Jusqu'ici, l'Union européenne avait interdit la délivrance de visas et gelé les avoirs d'une soixantaine de personnalités russes et ukrainiennes impliquées dans l'escalade du conflit entre les deux pays.

KIEV FÉLICITE L'UE

Le président ukrainien Petro Porochenko s'est félicité jeudi des nouvelles sanctions prises par le Conseil européen, saluant « un pas important dans le soutien à la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de l'Ukraine ».

« L'Europe a manifesté sa solidarité avec l'Ukraine », a écrit M. Porochenko sur sa page Facebook. « Notre dialogue continu a apporté des résultats. Nous attendons la résolution du Parlement européen », a-t-il ajouté, dans une allusion à l'offensive diplomatique de l'Ukraine pour obtenir un appui ferme de l'UE face à la Russie qu'elle accuse de soutenir la rébellion séparatiste dans l'Est.
Curieusement, le président ukrainien ne commente pas les sanctions américaines contre la Russie.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.