Sarkozy booste les adhésions à l'UMP

Retour. Les cotisations affluent depuis que l'ancien chef de l'Etat a montré qu'il souhaitait reprendre la présidence du parti.

Sarkozy booste les adhésions à l'UMP

    Les ténors ne peuvent plus le voir en peinture. La jeune garde aimerait (sans le crier sur les toits) qu'il passe la main. Mais les adhérents UMP, eux, ont toujours les yeux de Chimène pour Sarkozy. Depuis que l'ancien chef de l'Etat, cerné par les juges, a laissé entrevoir son intention de reprendre la présidence du parti, les adhésions ont connu un pic significatif. « On a reçu de nombreux appels téléphoniques, des courriers de soutien, mais aussi une rafale de formulaires de cotisations dûment remplis, raconte un permanent du mouvement. Il y a clairement un effet Sarko ces dernières semaines. »

    Jusqu'à 15 000 de plus

    Difficile d'établir un chiffre précis mais au siège de l'UMP on estime à plusieurs milliers les fans de l'ex-locataire de l'Elysée qui ont adhéré entre mai et juin. « Peut-être entre 10 000 et 15 000 militants », s'aventure un salarié du parti. Un coup de pouce significatif pour celui qui rêve d'un retour politique gagnant à la rentrée. Car les statuts de l'UMP sont clairs. Auront le droit de voter pour élire le futur patron de l'UMP (premier tour le 29 novembre, deuxième tour le 6 décembre) tous les adhérents qui étaient inscrits sur les fichiers internes à la fin de l'exercice 2013. Soit 251 000 personnes.

    A ce corps électoral s'ajoutent les quelque 40 000 nouveaux militants de 2014, à jour de cotisations au 30 juin (date limite). Soit près de 300 000 personnes. La haute autorité de l'UMP, présidée par la juriste Anne Levade, se donne jusqu'à la fin de juillet pour publier la liste définitive des votants et procéder aux ultimes vérifications. Mais, déjà, les différents camps font leurs pointages. Et c'est chaque fois Sarkozy qui sort du chapeau. « S'il se présente, il raflera largement la mise, résume un élu qui ne lui est pourtant pas favorable. Les adhérents souhaitent son retour. Ils veulent un chef. » Pour l'heure, deux candidats se sont déclarés : Hervé Mariton et Bruno Lemaire.