Mercato 2014 : Nicolas Demorand retourne à la case départ

Son passage à “Libération” a quelque peu amoindri son aura médiatique. Il revient à la radio, mais par une porte entr'ouverte.

Par Olivier Tesquet

Publié le 15 juillet 2014 à 11h37

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 05h16

Départ : Libération
Il dirigeait la rédaction jusqu’en février 2013.
Arrivée : France Inter
Il occupera la tranche 18h-19h.
Catégorie : Loser
Twitter : @ndemorand

Quatre ans après avoir quitté la Maison Ronde, Nicolas Demorand espérait jouer les fils prodigues après une expérience houleuse au royaume de la presse écrite, à Libération. Alors qu’il visait le créneau 18h-20h, il devra pourtant se contenter d’une seule heure, au cours de laquelle il se penchera sur l’actualité internationale. Le format n’est pas sans rappeler Et pourtant elle tourne, l’émission de Jean-Marc Four, chérie des internautes. Ironie de l’histoire, elle avait été supprimée à l’été 2010 pour faire de la place à… Nicolas Demorand.

2006 : Il entre à France Inter pour y occuper le créneau 7h-9h30 (puis 7h-10h, puis 6h30-10h).
2009 : Il anime l’émission C Politique sur France 5.
2010 : Il quitte la matinale de France Inter pour la tranche 18h-20h d’Europe 1.
2011 : Il prend la direction de Libération.
2013 : Il démissionne de Libération.

Lorsqu’il était matinalier, ses interviews politiques (notamment celle du candidat Nicolas Sarkozy en mars 2007) ont fait bondir les audiences de France Inter. Et lui ont valu d’être récompensé par le prix Philippe-Caloni en 2009.

Entouré d’un réseau qui court de BHL à Ali Baddou et Sylvain Bourmeau (son ancien bras droit à Libération), il sait toujours se placer. Et il reste un excellent homme de micro.

Son mandat à Libération, émaillé de crises éditoriales et de motions de défiance (à 78% en juillet 2011, à 89,9% en novembre 2013). Il a d’ailleurs fini par rendre son tablier au terme d’une grève de 24h de la rédaction, qui vitupérait contre son « autisme ».

« Il s'est flingué lui-même par un ego surdimensionné. » (Un journaliste de Libération)
« Le sentiment prévalent est que l'équipe de direction s'est surtout souciée d'asseoir son pouvoir plutôt que de se mettre au service du journal. » (Communiqué de l'équipe de Libération, 2 avril 2012)
 

Photo : Thomas Bregardis

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