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Moscovici écarté, Guigou nommée ? - Commission européenne

Elisabeth Guigou et Pierre Moscovici
Elisabeth Guigou et Pierre Moscovici © REUTERS/Charles Platiau - REUTERS/Benoit Tessier
Clément Mathieu avec Marie-Pierre Gröndahl et Elisabeth Chavelet , Mis à jour le

Pierre Moscovici, pourtant donné favori pour intégrer la Commission européenne, aurait été écarté de l'équipe de Jean-Claude Juncker. En revanche, l'outsider Elisabeth Guigou pourrait bien devenir la nouvelle chef de la diplomatie européenne.

Retournement de situation à Bruxelles, où Jean-Claude Juncker, élu mardi président de la Commission européenne, doit composer son équipe. Côté français, ces dernières semaines, Pierre Moscovici était donné favori pour intégrer le «gouvernement» de l'Union, alors qu'Elisabeth Guigou était présentée comme une outsider. Et c'est pourtant l'inverse qui ce serait produit. Le premier aurait été écarté, et la seconde serait en passe d'être nommée.

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Ce serait un coup dur pour l'ancien ministre français de l'Economie, qui faisait campagne depuis presque un an pour succéder au Finlandais Olli Rehn comme commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires. Selon les informations de Paris Match, «Mosco» aurait pâti des réserves du garant de l'austérité : l'Allemagne voyait en effet d'un mauvais œil l'arrivée d'un Français à ce poste clé de l'économie européenne, Paris refusant de se plier aux mesures demandées par Berlin.

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Tout n'est pas joué

La France ne pouvait toutefois pas se trouver sans poste d'importance à la Commission Européenne. Outre sa riche expérience gouvernementale, Elisabeth Guigou a eu le mérite d'éviter toute prise de position en matière économique. Il se dit également que l'équipe dessinée par Juncker manquait de femmes. Elisabeth Guigou, qui contactée par Match, ne dément ni ne confirme l'information, remplacerait ainsi Catherine Ashton au poste de haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité pour l'Union européenne – soit, plus simplement, chef de la diplomatie.

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Mais certaines sources proches de l’Élysée indiquent que le poste de «ministre des Affaires Étrangères» de l’UE n’a jamais intéressé la France, ce qu’a d’ailleurs dit une fois publiquement François Hollande, en apportant son soutien à la candidate italienne, Federica Mogherini. En dépit des obstacles suscités par la politique économique menée par Paris, soulignés ces derniers jours par plusieurs membres du gouvernement Merkel, dont le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, la France continuerait de demander un poste «économique» à Bruxelles, mais «qui ne serait pas celui détenu par Olli Rehn dans la précédente Commission», explique un initié. Dans cette hypothèse, la candidature de Pierre Moscovici resterait la seule possible. Un autre élément déterminant concerne la parité au sein de la Commission, que le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, nouveau président, a pour mission d’assurer: son équipe compterait déjà sept femmes, sur les neuf requises.

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