La tentation de rentabiliser un smartphone à plus de 500 euros en le gavant d’applications a ses limites. Selon une étude publiée par l’institut Nielsen, portant sur les propriétaires d’iPhone et de téléphones connectés à Android de plus de 18 ans, le nombre d’applications utilisées chaque mois n’augmente que lentement : de 23,2 fin 2011 à 26,5 fin 2012, puis 26,8 au dernier trimestre 2013. Nielsen en conclut qu’il y a vraisemblablement un « plafond » d’applications au delà duquel l’utilisateur de smartphone ne s’aventure pas, autour de 30. En revanche, le temps passé sur l’ensemble des applications continue, lui, à solidement augmenter : de 18,18 heures par mois fin 2011 à 30,15 heures fin 2013. Les auteurs de l’étude soulignent à ce titre qu’en fin de compte, « c’est bien le contenu qui compte ».
Si la tranche des 25-44 est celle qui utilise le plus d’applications différentes (29 en moyenne), ce sont les 18-24 ans qui passent le plus de temps dessus (37 heures et 6 minutes chaque mois). Plus étonnant, les séniors ne sont pas en reste : les plus de 55 ans passent en moyenne 21 heures par mois sur 22 applications différentes. Même si le nombre maximum d’applications téléchargées par un détenteur de smartphones Le potentiel de croissance, à la fois pour des services marchands et la vente d’espaces publicitaires sur mobile reste donc important.
Du côté des contenus, l’essentiel du temps passé sur les applications est dédié aux moteurs de recherche et aux réseaux sociaux (10 heures et 56 minutes fin 2013). Les applications de divertissement (vidéos, audio, jeux) représentent la plus forte progression (de 6 heures par mois en 2012 à plus de 10 heures en 2013). Les outils de communication (courriels, messagerie instantanée...) ne mobilisent « que » 3 heures et 48 minutes par mois. Le shopping reste également loin derrière, avec 1 heure et 33 minutes (la progression sur ce segment est l’une des plus faibles : + 12 % entre 2012 et 2012). Au même niveau se situent également les applications d’information : elles ne captent elles aussi qu’une heure et demi du temps de cerveau disponible du détenteur de smartphone, mais sont en forte progression (+ 55 % sur un an).
Si l’on regarde de plus près, le détail des applications visitées montre une écrasante domination de Facebook (qui inclut Instagram), qui concentre à elle seule, selon une étude du cabinet d’analyse Flurry publiée en avril, 17 % du temps passé sur application mobile.
Sans surprise, le grand perdant de cette recomposition du paysage mobile est Safari, navigateur installé par défaut sur les appareils iOS, et dont la part est passée de 12 % du temps dédié par les utilisateurs à seulement 5 %.
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