Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Algues vertes : après la mort d'un cheval en 2009, la responsabilité de l'Etat reconnue

La justice a donné raison au propriétaire d'un cheval, mort sur une plage des Côtes-d'Armor à cause d'algues vertes en décomposition pendant l'été 2009.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 juillet 2014 à 16h11, modifié le 21 juillet 2014 à 17h18

Temps de Lecture 1 min.

Sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, couverte d'algues vertes, en 2011.

L'Etat est-il responsable de la prolifération des algues vertes ? La cour administrative d'appel de Nantes a tranché, lundi 21 juillet, en reconnaissant la responsabilité de l'Etat après la mort d'un cheval due à des algues vertes en décomposition pendant l'été 2009, sur une plage des Côtes-d'Armor, en Bretagne.

La cour a lié « la prolifération des algues vertes » aux « carences »à mettre en œuvre de manière suffisamment efficace les règles nationales et européennes » sur la protection des eaux « contre les pollutions d'origine agricole », cause principale des marées vertes.

Lire aussi (en abonnés) : Article réservé à nos abonnés Le risque mortel des algues vertes confirmé par deux rapports officiels

La justice a néanmoins considéré que le propriétaire du cheval, Vincent Petit, avait commis « une imprudence » en se rendant sur cette plage de Saint-Michel-en-Grève, « particulièrement exposée à la présence d'algues vertes ». Un panneau recommandait en outre de ne pas s'en approcher. M. Petit a été indemnisé à hauteur de 2 200 euros et 2 000 euros de frais de justice.

INTOXICATION AU GAZ DÉGAGÉ PAR LES ALGUES

Newsletter
« Chaleur humaine »
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
S’inscrire

« C'est la première fois que l'Etat est condamné du fait des algues vertes pour des conséquences sanitaires et non environnementales », a noté Corinne Lepage, l'avocate du propriétaire du cheval. Il s'agit d'une « victoire », car M. Petit « voulait faire reconnaître la responsabilité de l'Etat et le fait que la mort du cheval et sa propre intoxication étaient bien liées aux algues vertes », s'est-elle félicité.

L'Etat a deux mois pour engager un éventuel pourvoi en cassation contre cette décision. Une plainte au pénal, avec constitution de partie civile, a également été déposée de son côté par Vincent Petit auprès des juges d'instruction du pôle de santé publique de Paris.

Le jour des faits, sur une plage de Saint-Michel-en-Grève, son cheval s'était enfoncé jusqu'à l'encolure dans un trou profond de 1,5 mètre dans une vasière, à proximité d'une rivière recouverte d'algues vertes en décomposition. Les poumons du cheval étaient « gorgés de sang », tandis qu'aucune trace de coups ou de noyade n'avait été relevée, laissant aucun doute sur les causes de la mort due aux gazs toxiques dégagés par les algues. Vincent Petit réclamait 31 609 euros, notamment en raison de son « préjudice moral ».

Cette affaire avait fait grand bruit et frappé l'opinion, entraînant en août 2009 la visite du premier ministre, François Fillon, sur le site.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.