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La Malaisie récupère les boîtes noires du vol MH17

Un expert malaisien examine une des boîtes noires du vol MH17.

VIDÉOS - Les enregistreurs de vols sont intacts. Un cessez-le-feu autour du site du crash de l'appareil de Malaysia Airlines va être instauré pour faciliter l'enquête.

• Les boîtes noires en possession des experts malaisiens

Les rebelles prorusses ont remis dans la nuit de lundi à mardi à Donetsk à des responsables malaisiens les deux boîtes noires de l'appareil de la Malaysia Airlines abattu jeudi dernier dans l'est de l'Ukraine. Même s'ils présentent «des altérations mineures», les enregistreurs de vols sont intacts.

Un expert malaisien a remercié les responsables de la «République populaire de Donetsk» (DNR) autoproclamée. «Nous n'avons pas retrouvé les boîtes noires du vol MH370 (disparu au-dessus de l'océan Indien) et donc nous sommes contents de pouvoir récupérer celles-ci», a-t-il dit. Ceci dit, les boîtes noires, dont l'une contient toutes les conversations de l'équipage et l'autre toutes les données techniques du vol, ne sont pas susceptibles de révéler l'origine du missile qui a probablement détruit l'avion en vol, à 10.000 mètres d'altitude.

• Les corps en voie de rapatriement

Menacés de décomposition dans la chaleur de l'été ukrainien, les corps des victimes du crash du vol MH17 ont quitté lundi la zone de la catastrophe. Un train réfrigéré est parti de la gare de Torez, en zone rebelle, avec les corps retrouvés de 282 des 298 passagers et membres de l'équipage et les fragments des seize autres victimes. Le convoi est arrivé mardi matin à Kharkiv, ville contrôlée par les forces loyalistes. Les dépouilles des victimes doivent être remises à une délégation néerlandaise qui les transportera par avion à Amsterdam où elles seront identifiées avant d'être remises aux familles, par l'intermédiaire des services de leurs pays.

• Les prorusses acceptent le principe d'un cessez-le-feu

Le «premier ministre» de la DNR Alexandre Borodaï a annoncé dans la nuit une mesure réclamée depuis la chute de l'avion par la communauté internationale pour faciliter l'accès au site du crash. «Nous allons ordonner un cessez-le-feu dans un périmètre de 10 km autour» du lieu de la tragédie. Cette décision survient quelques heures après que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté lundi, à l'unanimité -y compris donc par la Russie- une résolution demandant aux séparatistes prorusses de permettre un accès libre et sécurisé au site du crash, de protéger «l'intégrité» du site et de cesser les hostilités dans cette zone.

L'ONU réclame aussi que les responsables de l'attaque rendent des comptes et «à tous les pays et protagonistes dans la région», dont la Russie, de collaborer pleinement à «une enquête internationale complète, minutieuse et indépendante».

Les inspecteurs européens, qui avaient raconté avoir été empêchés d'accéder au site lors de leur arrivée vendredi, ont pu y pénétrer sans entrave lundi. Toutefois, le premier ministre australien a accusé les séparatistes d'avoir manipulé et dissimulé des preuves sur le lieu du crash, sans donner plus de précisions. Ces allégations ont été reprises par l'Iata. L'organisation qui regroupe l'ensemble des compagnies aériennes dans le monde a dénoncé les entraves à l'enquête sur le crash.

• Nouvel entretien entre Poutine et Rutte sur le vol MH17

Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone avec le premier ministre néerlandais Mark Rutte, mardi aux premières heures, pour évoquer les suites du crash. C'est le deuxième entretien en trois jours entre les deux hommes. Les Pays-Bas ont payé le plus lourd tribut dans la catastrophe de jeudi dernier, 193 des 298 victimes étant néerlandaises. Vladimir Poutine et Mark Rutte ont discuté d'un «accès direct et complet des experts au site de la tragédie» afin de faciliter les investigations de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

• Pression diplomatique accrue sur Moscou

Le premier ministre britannique David Cameron a appelé l'UE à adopter des sanctions économiques d'envergure contre la Russie et à cesser toute vente d'armes à ce pays, pointant du doigt celles de la France. François Hollande a assuré lundi que la livraison du 2e Mistral à la Russie «dépendra de l'attitude» de Moscou dans le conflit ukrainien. «Mais à ce stade, il n'y a pas de sanction décidée qui nous obligerait à renoncer», a-t-il fait valoir. En revanche, s'agissant du premier bâtiment Mistral, «le marché a été conclu en 2011, le bateau est quasiment achevé et doit être livré en octobre», a rappelé le chef de l'État.

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