C'est une rencontre des plus paradoxales. Immédiatement agréable, mais à haut risque avec le temps. D'un côté, notre peau, l'organe le plus lourd du corps - 4 kg environ - et nos yeux. De l'autre, le rayonnement du Soleil, cette étoile qui nous éclaire et nous réchauffe. Or, ce rayonnement est composé pour partie de deux types de rayons ultraviolets (UV) (1).
Les UVB, 100 fois moins présents que les UVA
Les premiers, les UVA, peu énergétiques mais abondants, pénètrent pour 40 % d'entre eux profondément dans le derme et sont surtout responsables du vieillissement cutané. Les seconds, les UVB, 100 fois moins présents que les UVA mais plus puissants, sont principalement absorbés en surface de la peau, 10 % seulement d'entre eux atteignant le derme. Ce sont eux qui sont à l'origine du coup de soleil.
CANCÉROGÈNE. Les scientifiques se sont longtemps - à tort - focalisés sur les UVB, qui, en raison de leur puissance énergétique supérieure, ont été tenus pour responsables des cancers cutanés. Résultat, la nocivité des UVA a été négligée. Désormais, le Soleil a été officiellement classé cancérogène en 1992, les UVA le sont à leur tour, à titre "certain" depuis 2009.
Cet article est extrait du dossier "Risques et bienfaits du soleil", réalisé par Azar Khalatbari, Sylvie Riou-Milliot et Elena Sender, publié dans Sciences et Avenir n°809.