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FOOTBALL

Dunga sélectionneur : le manque d’imagination du football brésilien

Pour la deuxième fois de sa carrière, l’ancien champion du monde Dunga est porté à la tête d’une sélection brésilienne en plein doute. Un choix officialisé mardi qui, pour la presse spécialisée, témoigne du mauvais état du football auriverde.

Carlos Dunga a déjà dirigé la sélection brésilienne de 2006 à 2010.
Carlos Dunga a déjà dirigé la sélection brésilienne de 2006 à 2010. Nelson Almeida, AFP
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Parviendra-t-il à redorer le blason d’une Seleçao humiliée lors "son" Mondial ? La Fédération brésilienne de football (CBF) a nommé, mardi 22 juillet, Carlos Dunga à la tête de la sélection auriverde, qui succède ainsi à Felipe Luiz Scolari, limogé peu après la fin de la Coupe du monde.

"Une valeur refuge", écrit ainsi Metronews.fr, pour qui le curriculum vitae de l’ancien capitaine de l’équipe championne du monde en 1994 plaide plutôt en sa faveur. Aujourd’hui âgé de 50 ans, Dunga connaît en effet bien la fonction puisqu’il a déjà dirigé la sélection brésilienne de 2006 à 2010. Sous sa coupe, rappelle le site du quotidien gratuit, la Seleçao a remporté 42 victoires en 60 matches (12 nuls et 6 défaites) et, plus particulièrement, la Copa America en 2007, la médaille de bronze aux Jeux olympiques 2008 et la Coupe des confédérations en 2009.

Du neuf avec du vieux

Reste que, pour beaucoup, cette nomination annoncée témoigne du manque d’imagination des instances dirigeantes du football brésilien. "Cela ressemble plus à la restauration qu'à la révolution, déplore ainsi le "JDD". Après l'épouvantable fin de Mondial (10 buts encaissés lors des deux derniers matches), un vent de fraîcheur était espéré. Plus de jeu, moins de calculs. Il était aussi question de repenser le système. Or, les vieux patrons du football brésilien […] sont partis pour l'entretenir."

Après le traumatisme de la lourde défaite infligée par l’Allemagne en demi-finale (7-1), nombreux étaient ceux qui attendaient de la CBF qu’elle fasse son aggiornamento. "La profonde remise en question, digne de celle opérée par l’Allemagne au milieu des années 1990, attendr[a] puisque la Fédération brésilienne, une fois de plus - et comme elle l’avait déjà fait en nommant pour ce Mondial à domicile Scolari, titré en 2002 - a choisi de faire du neuf avec du vieux et de rappeler le très austère Carlos Dunga à la tête de l’équipe nationale", juge Sports.fr.

Dans ce procès en conservatisme instruit à l’encontre de la CBF, d’autres éléments sont présentés à charge. La semaine dernière, alors que la presse trépignait de connaître l’identité du futur patron des Auriverdes, la Fédération a en effet nommé au poste de nouveau coordinateur technique de la Seleçao, Gilmar Rinaldi, l’ancien gardien réserviste de l’équipe championne du monde de 1994. Et, à en croire Globo Esporte, Dunga pourrait également prendre pour bras droit un certain… Jorginho, lui aussi ancien camarade de la promo 1994.

"Le fouet ne suffira pas"

Au-delà du symbole que revêt le retour d’un ancien aux affaires, la personnalité même de Dunga n’est pas du goût de tous. En 2010, l’homme avait suscité la controverse par ses choix tactiques et son comportement peu amène à l’égard de la presse.

Incarnation d’un football défensif à mille lieues du beau jeu ("joga bonito") longtemps défendu au Brésil, le (re)nouveau sélectionneur aura pour mission de hisser ses joueurs jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde 2018 en Russie. Un objectif qui peut s’avérer difficile à atteindre pour l’ancien champion du monde. "Son austérité, à l’image de ses mises au vert si peu appréciées par ses joueurs et de ses rapports très tendus avec la presse, s’accompagne d’une poigne de fer sans doute bienvenue pour remettre de l’ordre dans la maison Brésil. Mais le fouet ne suffira sans doute pas à un football qui manque aujourd’hui cruellement d’idées…", prophétise Sports.fr.

Les supporters, eux, auraient en tous cas bien vu d’autres personnalités prendre les rênes de leur équipe. Selon un récent sondage, 24 % des personnes interrogées plébiscitaient plutôt Tite, l’ancien entraîneur des Corinthians. Âgé de 53 ans, le technicien affiche un bilan plus que convenable avec le club de Sao Paulo : un championnat brésilien en 2011, une Copa Libertadores en 2012 et un Mondial des clubs face à Chelsea la même année.

 

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