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Publié le 22 juillet 2014 à 18h23, modifié le 19 août 2019 à 14h48

Temps de Lecture 2 min.

Les publicitaires ne sont jamais à court d’idées pour suivre les internautes au fil de leur navigation sur Internet. Des chercheurs des universités de Louvain (Belgique) et de Princeton (Etats-Unis) ont découvert un nouveau moyen de traçage sur le Web, dont les détails sont donnés dans un article publié par les sites Propublica et Mashable.

Le principe est assez complexe : lorsqu’un internaute se rend sur une page, un script, c’est-à-dire une série de lignes de code, se met en branle et demande au navigateur de générer une image. Le navigateur et l’ordinateur, du fait de ses nombreux paramètres qui varient d’un internaute à un autre, génèrent une image unique pour chaque utilisateur. D’où le nom de canvas fingerprinting (fingerprinting signifiant empreinte digitale). Ceci permet, d’un site à un autre, de suivre à la trace un internaute donné, une mine d’or pour les publicitaires.

Le principal intérêt de ce dispositif ? Il est bien plus difficile à bloquer que les cookies, ces petits fichiers également prisés des publicitaires. De nombreuses extensions, ces petits programmes complémentaires installés dans les navigateurs, bloquent parfaitement les cookies. A l’inverse, le canvas fingerprinting est, à ce jour, extrêmement complexe à bloquer, expliquent les chercheurs.

De nombreux sites sont concernés : les chercheurs avancent le nombre de 5 % des 100 000 principaux sites web, et ce jusqu’au site de la Maison Blanche.

Cependant, tous les responsables des sites où les chercheurs ont détecté ce mécanisme de surveillance n’en sont pas directement responsables. En effet, ce bout de code indiscret est inclus dans les dispositifs proposés par deux entreprises, Ligatus et Addthis, qui sont spécialisées dans le marketing et la vente de publicité. De fait, la technique de canvas fingerprinting n’est pas si ancienne, c’est son adoption par des entreprises dont les fonctionnalités sont intégrées au sein de nombreux sites web qui a banalisé sa présence.

En France, de nombreux sites, très variés, utilisent ces services et soumettent donc leurs visiteurs à ce type de surveillance. On trouve notamment des sites de médias (de Télérama à Alternatives Economiques en passant par Grazia), d’entreprises (Adidas, Fnaim ou encore Volkswagen), d’universités et de collectivités locales (la ville de Montpellier ou l’université de Tours) et même celui de Jean-Luc Mélenchon.

Grâce au moteur de recherche mis à disposition par les chercheurs, nous avons isolé les sites terminant en .fr et concerné par cette technologie de surveillance :

(Nous avons limité la recherche aux sites se terminant en .fr, des sites français dotés d’autres extensions sont peut-être concernés, n’hésitez pas à nous les signaler en commentaire ou sur Twitter).

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Nous avons également regardé quels sites parmi les 30 plus visités en France étaient concernés par ce dispositif. Seul L’Internaute.com semble dans ce cas.

Le directeur de Addthis a confié qu’il avait développé cette technologie, actuellement encore en phase de test, afin de trouver des remplaçants aux classiques et de plus en plus inefficaces cookies. Mais cette expérimentation pourrait bientôt s’achever, selon ses dires : le canvas fingerprinting ne permet d’identifier de manière suffisamment unique l’internaute.

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