La Norvège risque une « attaque terroriste » imminente sur son sol par des militants ayant combattu en Syrie, a annoncé, jeudi 24 juillet, le service de renseignement intérieur (PST) norvégien. Le pays a pris des mesures de sécurité exceptionnelles, renforçant la présence de policiers armés dans les gares et les aéroports, le rappel de fonctionnaires depuis leur lieu de vacances et la mise en alerte de moyens aériens.
La chef du renseignement, Benedicte Bjoernland, a expliqué que son service « a reçu récemment des informations selon lesquelles un groupe d'extrémistes de Syrie pourrait avoir l'intention de commettre un acte terroriste en Norvège », en précisant que cela pourrait être une question « de jours ».
DISSUADER LES AUTEURS DE PASSER À L'ACTE
Les services de renseignement estiment qu'entre 40 et 50 individus ayant des liens avec la Norvège ont combattu ou combattent en Syrie.
Selon Cato Hemmingby, chercheur à l'école norvégienne de police cité par l'AFP, l'initiative rarissime des autorités de rendre la menace publique vise à dissuader les auteurs de l'attaque éventuelle en leur faisant comprendre que son exécution serait plus difficile et à accroître la vigilance de la population.
Il y a presque trois ans, jour pour jour, Anders Breivik faisait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, avant d'ouvrir le feu contre un camp d'été des Jeunes travaillistes sur l'île d'Utoya, tuant 77 personnes. Cet extrémiste, hostile au multiculturalisme, purge actuellement une peine de vingt et un ans de prison.
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