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Bruno Le Maire: "Rien ne m'arrêtera" - UMP

Bruno Le Maire, alors ministre de l’Agriculture, et sa femme, Pauline, devant le palais de l’Elysée, en mars 2011.
Bruno Le Maire, alors ministre de l’Agriculture, et sa femme, Pauline, devant le palais de l’Elysée, en mars 2011. © REUTERS/Jacky Naegelen
Par Virginie Le Guay , Mis à jour le

Candidat à la présidence de l’UMP, le député de l’Eure répond aux critiques, y compris sur l’ex-emploi de sa femme, Pauline.

Ceux qui espéraient le faire flancher se sont fourré le doigt dans l’œil ! » s’amusent ses amis, qui parlent de lui comme d’un « type dur et résolu ». Soumis à une pluie d’attaques personnelles et politiques depuis qu’il a déclaré, le 11 juin, sa volonté de succéder à Jean-François Copé, Bruno Le Maire n’en démord pas. « Rien ne me fera taire. Rien ne m’arrêtera. » Lancé jusqu’au 29 novembre dans une campagne intensive de terrain et une longue série de déplacements (deux ou trois par semaine), le député de l’Eure, que l’on avait connu plus policé, sort les griffes et change... de vocabulaire. Après avoir déclaré que l’UMP doit avoir à sa tête « quelqu’un qui a des couilles », qualifié François Fillon de « comptable », le voici qui « pilonne » (le mot est de lui) contre le droit de vote des étrangers, dénonce un François Hollande « cruellement absent de la scène internationale » et fustige Manuel Valls « en ­vacances sur le Tour de France », alors qu’il ferait mieux d’assurer la sécurité des Français. Sans oublier quelques phrases chocs.

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L’ex-ministre de l’Agriculture fait, en attendant, feu de tout bois

Heurté par les violences qui ont eu lieu ce week-end à Barbès et à Sarcelles, lors de rassemblements de soutien aux Palestiniens, Bruno Le Maire a tranquillement asséné sur Europe 1 : « La barbarie est en train de gagner la France. » L’ex-ministre de l’Agriculture, qui a bien compris qu’il risque d’être englouti à la rentrée par la déferlante Sarko, fait, en attendant, feu de tout bois. Tout est bon pour capter l’attention d’un microcosme déterminé à le balayer. « Je ­dérange », reconnaît-il. Galvanisé par le « désarroi » des militants devant les désordres de l’UMP, porté par la conviction qu’il faut « un coup de balai », « renverser la table », « tourner la page » et « bousculer le vieux système », Bruno Le Maire est, en cette fin juillet, remonté à bloc. « Je ne suis ni flou ni hésitant. » Quant aux critiques qui pleuvent, elles « glissent sur lui comme sur les plumes d’un canard ». Y compris celles qui concernent le fait qu’il a recruté entre 2007 et 2013 sa femme, Pauline, artiste peintre de son métier, comme assistante parlementaire à l’Assemblée. Rémunéré entre 2 700 et 3 200 euros par mois, cet emploi n’aurait pas eu de réelle traduction concrète. Aujourd’hui, Bruno Le Maire, 45 ans, assure être parfaitement serein avec cette embauche « légale et transparente ».

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« C’est un choix que j’assume et dont je suis même fier », ajoute-t-il. Même chose pour le contrat qu’il a signé avec Bygmalion dirigée par Bastien Millot lorsqu’il était candidat aux élections régionales en 2010 en Haute-Normandie. « A l’époque, Bygmalion était la référence absolue à l’UMP. J’ai passé avec eux un contrat d’environ 40 000 euros pour qu’ils s’occupent du site Internet de la campagne. Je n’ai pas été satisfait », ­explique Bruno Le Maire, qui se flatte, par ailleurs, d’être « le seul » à avoir démissionné de la fonction publique pour pouvoir se consacrer librement et entièrement à la politique. « Le renouveau de l’UMP est la condition de la réélection de la droite en 2017. » 

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