La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal le 7 mai 2014 à Paris

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal fait face aux pro-ours dans les Hautes-Pyrénées.

afp.com/Francois Guillot

Ségolène Royal s'est attirée les foudres des pro-ours. La ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie s'est opposée à l'introduction d'un deuxième ours brun dans le département des Hautes-Pyrénées. "Le territoire des Pyrénées n'est pas adapté à la réintroduction de l'ours. Quand il y a des réintroductions d'espèces sauvages en voie de disparition, il faut le faire dans des espaces où il n'y a pas de conflit autour de l'usage de l'espace", avait déclaré la ministre au quotidien La Dépêche, le 19 juillet dernier.

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La réaction à été immédiate de la part des pro-ours, allant même jusqu'à réclamer la démission de Ségolène Royal car "elle n'a rien compris et n'y connaît rien" relaie le site actu-environnement.

Philippe Martin désavoué

Son prédécesseur, Philippe Martin, avait confirmé l'élaboration d'un plan Ours en février 2014 pour valoriser la biodiversité des Pyrénées. Un nouveau plan qui semble tomber aux oubliettes avec Ségolène Royal, ce qui révolte la première association nationale pour la conservation des Ours, Ferus: "Se permettre de prendre des décisions sans avoir pris la peine d'étudier ses dossiers est très grave et lourd de conséquences".

Aujourd'hui, quelque 24 ours sont recensés dans les Pyrénées françaises et espagnoles, alors que cette population était menacée de disparition dans les années 90. Elle a depuis été sauvée par des introductions d'ours slovènes entre 1996 et 2006.

Cependant, les éleveurs s'insurgent contre la présence de ces "prédateurs", les accusant de décimer les troupeaux de moutons. Le 28 juin, plus de 2.000 éleveurs, agriculteurs et chasseurs avaient dénoncé, dans le calme, à Foix, "l'ensauvagement" de la montagne et les "contraintes" pesant sur leurs activités en raison des mesures de protection de l'ours.

A l'inverse, les pro-ours veulent que la population ursine soit renforcée pour être viable durablement. Selon Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'ours-Adet, il faudrait en particulier "dix femelles et trois mâles supplémentaires sur le noyau occidental, le plus fragile". Celui pour lequel Ségolène Royal a refusé toute introduction supplémentaire.

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