Global Innovation Index 2014 : La France au 22ème rang des pays innovants

La France est à sa place : 22ème à l’indice mondial de l’innovation 2014 (*) dévoilé le 18 juillet par l’école de management INSEAD. Un recul peu significatif de deux rangs par rapport au palmarès 2013. Si notre pays fait ainsi partie des leaders en matière d’innovation, il est toujours loin du trio de tête (Suisse, Royaume-Uni et Suède). Il est même menacé par la Chine qui vient de rentrer dans le Top 30 (29ème).

Les points forts de l’Hexagone

Pour établir ce « Global Innovation Index », INSEAD mesure à la fois les efforts menés dans chaque pays pour développer l’innovation (éducation, infrastructure, services publics en ligne …) et les résultats obtenus (publications universitaires, créations de produits et services, créations sur Internet).
Des ingénieurs et des chercheurs de haut niveau, des infrastructures performantes et « la capacité à stimuler la création de contenus », tels sont les points forts de l’Hexagone. Sur le critère du « capital humain » et de la recherche, la France arrive même à une excellente 15ème place.

Le manque d’investissement, gros point noir de la France

Côté points noirs, pas de surprise, l’étude pointe d’abord le relatif manque d’investissement en capital fixe (Gross Capital Formation), l’un des moteurs de l’innovation. Cela dénote un problème d’attractivité auprès d’investisseurs potentiels. Le financement de la R&D par des capitaux étrangers est d’ailleurs insuffisamment développé (51ème). La faiblesse générale de la croissance (taux de croissance par salarié) plombe aussi la position de la France.

Faire travailler ensemble chercheurs, étudiants et entrepreneurs

Si on compare la France au Royaume-Uni (2ème), ce dernier fait la différence par la puissance de son secteur financier et capital-risque au service de l’innovation. « Par ailleurs, les liens entre industries et universités britanniques sont plus fréquents qu’en France avec la création de nombreuses structures innovantes où chercheurs, étudiants et entrepreneurs travaillent sur des projets communs sur le modèle de la Silicon Valley », commente Bruno Lanvin, directeur executif Global Indices INSEAD.

Ouverture sur le monde et diversité du capital humain

Mais, fait encourageant, à l’instar de la Suisse, champion du palmarès 2014, la France présente un tableau relativement homogène avec rarement de gros décrochages. Reste encore quelques faiblesses structurelles évidentes comme « des universités encore insuffisamment ouvertes sur l’étranger ». «Heureusement les lignes commencent à bouger, ajoute Bruno Lanvin. Nous sommes en train de comprendre que l’un des facteurs principaux de l’innovation, c’est l’ouverture sur le monde et la diversité du capital humain ».

* Etude publiée conjointement par Cornell University, INSEAD et WIPO (World Intellectual Property Organization) portant sur 143 pays.