AboL'ascension du Mont-Blanc n'est pas «une promenade en famille»
Le maire de Saint-Gervais a dénoncé auprès de la gendarmerie l'ascension à risque d'un père et de ses deux enfants, mise en avant sur une chaîne américaine.
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«La démarche de ce père de famille est une démonstration d'orgueil poussée à son extrémité jusqu'à mettre en jeu la vie de ses propres enfants et à s'en vanter sur une chaîne de télévision populaire, relayée par Youtube!» Dans un communiqué paru le 25 juillet, Jean-Marc Peillex, maire et conseiller général de Saint-Gervais Mont-Blanc, ne décolère pas. En cause, un reportage diffusé sur la chaîne américaine ABC news le 13 juillet, narrant l'ascension du Mont-Blanc de Paul Sweeney et de ses deux enfants âgés de 9 et 11 ans et la chute qui a failli les emporter.
Alors que la famille s'attaquait au «Couloir du Goûter» – surnommé dans le reportage le «Couloir de la mort», le Mont-Blanc étant lui qualifié de «Tueur Blanc» – la vidéo montre les deux enfants déraper et glisser dangereusement sur la neige. «J'ai d'abord entendu le cri perçant de mon garçon et ensuite celui de ma fille et tout ce à quoi je pouvais penser était que je devais enterrer mon piolet pour faire une bonne ancre» déclare Paul Sweeney aux caméras. On apprend par ailleurs que la famille s'était lancée dans l'aventure afin de «battre le record du monde des grimpeurs les plus jeunes à atteindre le dangereux sommet». Des images qualifiées de «choquantes» par le maire de Saint-Gervais.
«Le Mont-Blanc n'est pas un tueur mais reste un univers glaciaire de haute altitude qui dicte ses lois, poursuit Jean-Marc Peillex. Le «Couloir de la mort» ou plutôt le «Couloir du Goûter» est un passage dangereux qui nécessite de respecter des règles élémentaires de sécurité. L'ascension du Mont-Blanc reste une affaire d'alpiniste, ce n'est pas un trek ni une terre d'exploit en vue d'une mention au Guinness.»
Le 28 juillet, le maire de Saint-Gervais s'est présenté à la gendarmerie de la commune afin d'y déposer une dénonciation de faits de «Mise en danger de la vie d'autrui», commis par Paul Sweeney.
Le 8 juillet, Jean-Marc Peillex avait déjà dénoncé l'attitude d'un alpiniste polonais qui avait demandé aux secours en montagne d'être redescendu en hélicoptère dans la vallée depuis le refuge du Goûter (3835 m), alors qu'il n'était pas en danger. Les secours, tout comme la Préfecture et la Mairie avaient refusé.
Le reportage d'ABC news
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