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Minée par la violence, la Libye au bord de l'abîme

Revue de presse. Trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi, le pays est confronté à l'impuissance du pouvoir central, qui fait le jeu des milices et autres groupes armés.

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Publié le 29 juillet 2014 à 11h59, modifié le 30 juillet 2014 à 08h03

Temps de Lecture 2 min.

Alors que le pouvoir libyen brandit la menace d'une partition du pays, des citoyens rassemblés à Tripoli, la capitale, appellent à la fin des violences entre milices rivales, le 26 juillet 2014.

La chute de Mouammar Kadhafi, en octobre 2011 dans les environs de Syrte, ne semble plus qu'un pâle et lointain souvenir. Au fil des mois, la Libye tombe de Charybde en Scylla. Depuis le scrutin législatif de la fin juin, marqué par la nette prééminence de la « mouvance civile » sur les islamistes, les combats entre milices rivales se sont intensifiés à Benghazi, en Cyrénaïque (Est), ainsi qu'à Tripoli. Ils auraient fait au moins 97 morts et 400 blessés, selon un dernier bilan officiel.

A la suite de l'explosion d'une roquette sur la route de l'aéroport international de Tripoli, dimanche 27 juillet, un immense dépôt de stockage d'hydrocarbures contenant plus de six millions de litres de carburant a été ravagé par les flammes, suscitant l'inquiétude des autorités, qui ont mis en garde contre une potentielle « catastrophe humaine et environnementale aux conséquences difficiles à prévoir ». Mardi matin, le sinistre n'était toujours pas circonscrit.

Lire notre analyse : Trois ans après la chute de Tripoli, la Libye au bord du chaos 

Dans ce contexte éruptif, plusieurs Etats, dont la France et la Grande-Bretagne, appellent désormais leurs ressortissants à partir au plus vite. Inquiets de la tournure funeste des événements, observent CNN et le New York Times, les Etats-Unis ont déjà évacué leur personnel diplomatique de la capitale (environ 150 personnes), sous bonne escorte (ABC News). Deux chasseurs F-16, un drone d'observation ainsi qu'un destroyer croisant en Méditerranée ont été mobilisés pour cette délicate opération.

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DIVISIONS IDÉOLOGIQUES

Sans doute, les hiérarques américains ont-ils voulu éviter que ne se répète la tragédie de septembre 2012, lorsque des djihadistes avaient pris pour cible le consulat de Benghazi, tuant quatre personnes, dont l'ambassadeur Christopher Stevens, analysent le Daily Beast et le Guardian. A l'époque, l'administration Obama avait essuyé un feu roulant de critiques, notamment de la part des républicains, pour avoir échoué à protéger ses cadres diplomatiques.     

Comment la situation sécuritaire a-t-elle pu se dégrader à ce point ? La faiblesse des autorités centrales peut en partie expliquer l'état de déliquescence avancée du pays, souligne le Los Angeles Times. En se montrant incapables d'imposer leur autorité, celles-ci ont ouvert la boîte de Pandore. Naguère unis dans leur détestation du colonel Kadhafi, les révolutionnaires d'hier se sont mués en ennemis implacables, constate le Financial Times.

Divisés sur le plan idéologique, les groupes armés (il en existerait près de 1 700) poursuivent des objectifs très différents. Leur unique point commun, semble-t-il, est leur goût de l'argent et du pouvoir. D'où la crainte exprimée par la BBC que les milices, profitant de l'impuissance de l'armée, ne mettent à bas la démocratie. Pour Gulf News, ce dont la Libye a besoin, c'est d'amis fidèles. Et de conclure : "Alors que les violences s'aggravent, il est temps d'aider le gouvernement, et non de déserter."

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