Farah Baker live-tweete les bombardements sur Gaza. Elle a 16 ans.

Farah Baker live-tweete les bombardements sur Gaza. Elle a 16 ans. Ceci est sa photo de profil sur Twitter.

Twitter / Fara Baker

Il y a trois mois, Farah Baker était une Palestinienne comme les autres qui révisait pour ses examens. Depuis juillet, l'adolescente ne parle plus que de la guerre, avec son lot de peur, de drames et d'explosions.

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"Je suis Farah Baker, 16 ans, de Gaza. J'ai déjà survécu trois guerres et je pense que ça suffit."

"Je vais peut-être mourir cette nuit"

Depuis son compte Twitter, @Farah_Gazan, elle relate chaque jour avec le hashtag #GazaUnderAttack la terreur sur le pas de sa porte, ainsi que les dernières informations sur l'offensive israélienne. Cloitrée chez elle avec ses parents et ses deux jeunes soeurs près de l'hôpital Al Shifa, elle ne s'aventure à l'extérieur que lors des fragiles cessez-le-feu.

De lundi à mardi, ses 39 000 followers (plus de 100 000 désormais) ont suivi bouche-bée la nuit où Farah Baker a cru ne jamais revoir la lumière du jour.

26 Palestiniens ont été tués cette nuit-là et Farah croyait bien en faire partie. "L'armée bombarde lourdement mon secteur. C'est la pire nuit de la guerre", lance-t-elle sur Twitter. Sans électricité, elle conserve avec elle son smartphone chargé grâce à un onduleur et publie des Vine de cette nuit terrible. On y entend le bourdonnement incessant des drones, et ces explosions terrifiantes causées par des obus qui tombent "comme la pluie de janvier".

Farah et sa famille ont finalement survécu à ces lourds bombardements. Mardi, les médias se sont emparés de son histoire, et un journaliste de NBC News l'a même rencontrée.

Mettre fin à la guerre grâce au droit


"Avant, je disais que la guerre de 2008 était la plus affreuse, mais depuis la nuit (de lundi à mardi), je pense que celle-ci est la pire car je sentais vraiment que je pouvais mourir n'importe quand", confie-t-elle à la chaîne américaine. "Mes deux soeurs de 14 et 6 ans se tenaient dans la pièce dans les bras de ma mère, et elles criaient quand les bombes tombaient pour masquer le bruit - mais il était trop fort."


Dans un autre extrait, la jeune Palestinienne affirme soutenir le Hamas depuis ce nouveau conflit. "Quand je vois les roquettes voler vers Israël, j'aime de plus en plus le Hamas, et je prie pour eux."

Pour autant, Farah Baker ne compte pas soutenir son pays par les armes, mais grâce à la loi, comme elle l'explique à NBC. "Israël frappe le Hamas, mais nous punit tous. C'est injuste. Je veux arrêter ça. C'est pour ça que je compte étudier le droit."

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