Aux yeux de certains, on semble parfois réinventer le fil à couper le beurre... Car le circuit court a toujours été le mode privilégié pour écouler les productions des agriculteurs, du moins lorsque les exploitations étaient à taille humaine. Mais l'industrialisation, la mécanisation et la spécialisation ont peu à peu fait disparaître le contact direct entre le producteur et le client. Il subsistait, dans les campagnes surtout, mais davantage comme complément à une activité principale.
Depuis quelques années toutefois, les dérives de l'industrie agro-alimentaires couplées à la difficulté pour nombre de PME de faire leur trou dans des secteurs où la pression sur les prix est très forte, ont conduit à réinventer une autre manière de produire et de consommer.
Pierre Courtois, ingénieur agronome à l'Office provincial agricole de la province de Namur, suit avec intérêt le développement de ces filières. Il se réjouit de les voir émerger. Reste qu'il faut aussi un investissement politique pour assurer davantage encore de fluidité dans la mise en relation des producteurs en circuit court avec de nouvelles clientèles, comme par exemple les collectivités.