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Presque toutes les régions ont perdu des emplois en 2013

•Seuls Midi-Pyrénées et la Corse ont vu leurs effectifs salariés progresser en 2013.•Les régions industrielles sont les plus pénalisées.

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Par Leïla de Comarmond

Publié le 31 juil. 2014 à 01:01

On savait que la France avait recommencé à détruire des postes dans le privé en 2013 : 99.600 précisément. Une étude publiée aujourd'hui par l'Acoss (la banque de la Sécurité sociale) montre que ce mouvement n'a épargné quasiment aucune région. En 2012, année marquée par une stabilité des effectifs salariés du secteur concurrentiel, pas moins de 7 régions s'étaient affichées en hausse : Pays de la Loire, Paca, Ile-de-France, Rhône-Alpes, Aquitaine, Midi-Pyrénées et Corse. L'année suivante, seules les deux dernières ont résisté. Toutes les autres régions métropolitaines ont vu l'emploi privé baisser, dont 10 de plus de 1 %. La moitié nord de la France a été particulièrement touchée, sauf les Pays de la Loire, dont la baisse est plus légère, et la région francilienne, en quasi-stagnation. Dans le Sud, les baisses ont été plus mesurées, hormis dans le Limousin, plus touché.

Cinq familles régionales

Cette géographie de l'emploi salarié est très liée aux spécificités sectorielles régionales, même si la mauvaise tenue quasi générale du bâtiment l'an dernier a lissé les évolutions, comme le montre l'Acoss. La Franche-Comté, où près d'un tiers des salariés travaillent dans l'industrie, et notamment l'automobile, est toujours en queue de peloton. Elle a subi cette fois-ci la plus forte baisse. La zone est au coeur de la spirale de la baisse de l'emploi industriel.

A l'opposé de la Corse. L'île de Beauté est un cas à part, constate - aussi - l'Acoss, qui y souligne le poids de la construction, la faiblesse de l'intérim et un dynamisme des effectifs salariés dans tous les secteurs. L'Ile-de-France, où le bâtiment est mieux orienté que la moyenne, et le Languedoc-Roussillon, marqué par un secteur industriel relativement faible, sont aussi des exceptions, note l'Acoss.

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Ces trois régions exceptées, l'agence distingue cinq familles régionales. La première regroupe Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Lorraine et Picardie. Caractérisées par beaucoup d'industrie et d'intérim et peu de tertiaire, toutes enregistrent sur un an comme sur cinq les évolutions d'emploi les plus défavorables, tous secteurs confondus. Basse-Normandie, Bretagne, Centre, Limousin et Poitou-Charentes sont aussi des régions plutôt industrielles mais avec un peu plus de construction et de tertiaire. Les évolutions d'emploi y sont proches de la moyenne, sauf dans le tertiaire, moins dynamique.

Les troisième et quatrième familles - Alsace, Auvergne et Nord - Pas-de-Calais, d'une part, et Pays de la Loire et Rhône-Alpes, d'autre part, sont plus dynamiques et ont des évolutions d'emploi un peu meilleures que la moyenne dans le tertiaire.

Enfin, la cinquième classe qui est à l'opposé de la première, avec beaucoup de tertiaire et peu d'industrie, regroupe Aquitaine, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Trois régions qui ont une évolution de l'emploi plus positive que la moyenne dans l'industrie, le tertiaire comme l'intérim.

Les chiffres clefs

La progression se situe entre 1,8 % et 2,2 % selon les régions.Le nombre de salariés du secteur privé en France.

Leïla de Comarmond

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