Cédric Herrou a été convoqué à la gendarmerie de Breil-sur-Roya, mardi 12 septembre. Il a appris qu'une plainte a été formulée à son encontre pour "violences aggravées et séquestration", indique le communiqué de l'association Roya Citoyenne, mercredi.
L'azuréen a été placé en garde à vue puis transféré dans la foulée à la Police aux frontières de Menton et, ce mardi après-midi, à la caserne Auvare à Nice, où il se trouve toujours. Une "armada d’une quinzaine de policiers" s'est rendu chez lui pour une "énième" perquisition, précise le communiqué.
Une confrontation avec le plaignant s'est déroulée mardi soir. L'homme à l'origine de celle-ci est "un personnage présentement en maison d’arrêt, après condamnation à 8 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nice en tant que passeur professionnel, étranger lui-même en situation irrégulière". "C’est Cédric Herrou lui-même qui avait dénoncé aux autorités en juillet dernier les manœuvres de ce passeur auprès des demandeurs d’asile venus chercher secours jusqu’à son domicile! Au tribunal, il avait ainsi souhaité se constituer partie civile pour le tort que cela pouvait lui causer. Mais sa demande de dommages et intérêts fut rejetée", est-il souligné.
L’association Roya citoyenne, le Comité régional LDH PACA et les sections LDH des Alpes-Maritimes dénoncent un "piège grossier", monté à partir d'une "plainte douteuse d'un passeur professionnel". Ils appellent la police à respecter les lois et les procédures en cas de plainte. "Cette convocation était un piège car il n'y avait pas de motif indiqué. Cédric Herrou aurait tout à fait pu être entendu en audition libre sans être mis en garde à vue. Il y a une volonté du procureur de la République en personne de le maintenir en garde à vue. Le parquet manque de bon sens et on peut constater une disproportion de traitement à l'égard de Cédric Herrou. Il n'en peut plus de ces gardes à vue. Il y a un vrai harcèlement", confie son avocat, Maître Zia Oloumi.
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