Des tonnes de légumes bio poussant en plein désert ? En Jordanie, un défi quasi magique.

Dans le désert de Jordanie, un projet pas comme les autres est en train de voir le jour : le Sahara Forest. Une oasis artificielle, autonome et durable.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 7 ans.

Du désert de Jordanie surgira bientôt le Sahara Forest Project200 hectares de dunes de sable transformées en terres agricoles dans un pays qui compte 90% de territoire désertique. Le but ? Repousser le désert en créant des oasis artificielles produisant de l’eau douce, des fruits et légumes biologiques et des énergies renouvelables. Le projet est soutenu par la Norvège qui collabore à la lutte contre l’avancée du désert.

Afin de convaincre les populations vivant dans le désert de Jordanie de ne pas fuir vers des régions moins arides, le Sahara Forest Project a été lancé il y a 7 ans. Le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier Haakon de Norvège viennent d’assister à la cérémonie d’inauguration de la première étape du projet, près du port de la ville d’Aqaba, dans le sud de la Jordanie.

L’objectif ? Verdir les zones désertiques en utilisant les ressources naturelles abondantes dans le royaume, à commencer par le soleil. En effet, selon une étude, les déserts reçoivent plus d’énergie solaire en une journée que la consommation de l’humanité sur toute une année.

Source : Saharaforestproject.com

L’oasis, située non loin de la mer rouge, devrait, à terme, produire près de 130 tonnes de fruits et légumes biologiques par an, 10 000 litres d’eau potable à partir d’eau de mer, de l’énergie solaire grâce à des panneaux photovoltaïques et du biocarburant à partir d’algues. Une station de désalinisation et un bassin pour la production de sel sont également prévus.

Source : Anders Nybo/Saharaforestproject.com

Le but est de favoriser la création d’une couverture végétale permettant de lutter contre l’érosion et la désertification. Reverdir les terres arides permettrait, selon les concepteurs du projet, d’emprisonner le dioxyde de carbone, et ainsi de lutter contre le réchauffement climatique.

Source : Anders Nybo/Saharaforestproject.com

Le Sahara Forest Project s’élève à 750 millions d’euros, financé en grande partie par la Norvège et l’Union européenne. Il devrait, en outre, permettre de créer de nombreux emplois locaux.

Source : Anders Nybo/Saharaforestproject.com

Joakim Hauge, le directeur exécutif du projet, a indiqué :

“La Jordanie est riche en énergie solaire et en régions désertiques. Elle possède de l’eau de mer et du dioxyde de carbone. C’est tout ce dont nous avons besoin pour produire de la nourriture, de l’eau potable et de l’énergie renouvelable. Tout ce que nous faisons en Jordanie doit être bénéfique pour la population, pour l’environnement et pour les affaires.”

Source : Anders Nybo/Saharaforestproject.com
Source : Anders Nybo/Saharaforestproject.com

Un projet prometteur, pour que du désert puisse aussi surgir la vie.

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