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Santé

CARTE. Qualité de l'air : où respire-t-on le plus mal dans le monde ?

Le monde est bien loin des objectifs de développement édictés par les Nations unies en matière de qualité de l'air. La preuve en quelques cartes, à (re)découvrir à l'occasion de la Journée nationale de la qualité de l'air ce 18 septembre 2019.

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A l'occasion de cette Journée nationale de la qualité de l'air, Sciences et Avenir se demande où en sont les différents pays du globe avec la qualité de l'air. Une étude publiée dans The Lancet, financée par la fondation Bill & Melinda Gates, faisait le point sur pas moins de 37 indicateurs sanitaires liés aux objectifs de développement des Nations unies, sur la période 1990-2016. Trois de ces critères sont directement liés à la qualité de l'air : une notation de la qualité de l'air intérieur, de la concentration en particules fines PM2.5, mais aussi de la mortalité attribuable à la pollution. Nous les avons cartographiés ci-dessus.

Méthode

Ces 3 indicateurs sont évalués de 0, pour les pays où la qualité de l'air est la plus dangereuse, à 100 pour ceux qui atteignent les objectifs des Nations unies. Et pour cause : les objectifs de développement durable des nations unies impliquent "d'ici à 2030, [de] réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses et à la pollution et la contamination de l'air, de l'eau et du sol" , de "réduire l'impact environnemental des villes par habitant en accordant une attention particulière à la qualité de l'air" , ainsi que de minimiser les risques liés à la pollution de l'air intérieur au sein des habitations, qui dépend aussi des différents modes de chauffage domestique ou de cuisson. La liste de la composition précise des indicateurs est accessible ici (en anglais).

Des disparités qui se creusent

Parmi les bons élèves, on trouve la Nouvelle-Zélande et l'Australie, mais aussi la Suède, la Finlande, l'Islande, le Canada et la Norvège. Du côté des pays les plus mal lotis, ce sont surtout les pays d'Afrique subsaharienne, mais aussi la Corée du nord, le Pakistan, l'Inde ou le Cambodge qui sont touchés, avant même la Chine, pourtant notoirement connue pour ses niveaux de pollution records. Une conclusion prévisible, selon les auteurs, qui s'expliquent par des disparités dans le niveau global de développement.

FRANCE. Et la France ? Elle n'est pas si mal lotie, puisque son effort a été évalué à 100/100 sur la qualité de l'air intérieur et à 98/100 sur la mortalité due à la pollution. Une performance qui la place loin devant l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis (notés à 82/100 sur la mortalité liée à la pollution). Mention "peut mieux faire", en revanche, sur les particules fines de diamètre inférieur à 1,5 microns, où le pays n'atteint qu'un petit 74/100, derrière l'Espagne, la Grèce ou même les États-Unis.

Le rôle-clé des systèmes de soins

"La pollution de l'air intérieur fait partie des indicateurs ayant connu un progrès considérable au cours des 26 dernières années, pour 40% des pays du monde", notent les chercheurs. Toutefois, pour les pays les plus défavorisés, l'impact sanitaire de la pollution de l'air trouve des sources complexes, à l'intersection de différents facteurs sociodémographiques, comme l'existence de conflits armés ou les difficultés d'accès aux soins.

COUVERTURE SANTÉ. "Ces mesures ne prennent pas en compte l'accès au système de soins", écrivent-ils. En effet, entre deux pays qui présentent le même score sur un critère donné, par exemple la Suède et Samoa, qui atteignent tous deux 100/100 sur la concentration en particules fines, les divergences sont grandes du point de vue de la couverture Santé, notée à 100 pour la Suède, mais à seulement 35 pour Samoa. Autant dire que si l'incidence des maladies respiratoires sera certes plus faible, il sera bien plus difficile de s'y faire soigner ...

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