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Richard Ferrand : le parquet classe l'enquête sur l'affaire des Mutuelles de Bretagne sans suite

Richard Ferrand : le parquet classe l'enquête sur l'affaire des Mutuelles de Bretagne sans suite

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Le parquet de Brest a dévoilé ce vendredi 13 octobre sa décision quant aux suites de l'enquête préliminaire visant Richard Ferrand, chef de file de la majorité d'Emmanuel Macron à l'Assemblée, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne.

Classement sans suite. Le parquet de Brest a dévoilé ce vendredi 13 octobre sa décision quant aux suites de l'enquête préliminaire visant Richard Ferrand, chef de file de la majorité d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. "Les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie" ne sont "pas constituées, faute d'un préjudice avéré", indique le procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé, dans un communiqué de presse. Concernant l'éventuel délit de prise illégale d'intérêt, précise-t-il, "la question est apparue complexe" et "le parquet de Brest aurait pu envisager l'ouverture d'une information judiciaire" mais "il convenait toutefois de vérifier au préalable si l'infraction éventuelle (...) n'était pas prescrite"… ce qui est le cas depuis le 19 juin 2015 au vu des règles de prescription alors en vigueur (trois ans pour les délits).

Richard Ferrand, compagnon de la première heure d'Emmanuel Macron, éphémère ministre de la Cohésion des territoires devenu président du groupe République en marche (REM) à l'Assemblée, avait été mis en cause le 24 mai dernier par le Canard Enchaîné. L'hebdomadaire avait rapporté que les Mutuelles de Bretagne, dont il était alors le directeur général, avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et avaient choisi, parmi trois propositions, l'offre d'une société immobilière appartenant… à la compagne de Richard Ferrand.

Plainte de l'association anticorruption Anticor

Après une plainte de l'association anticorruption Anticor, le parquet de Brest avait ouvert début juin une enquête préliminaire sur cette affaire. Le procureur avait précisé que celle-ci avait pour but de déterminer si une "infraction pénale" avait été commise "en matière de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité".

Au début du mois de juillet, Richard Ferrand avait été entendu à Rennes par la police judiciaire, une audition qui s'était déroulée dans la plus grande discrétion. Il a toujours vigoureusement démenti toute irrégularité. Quant aux Mutuelles de Bretagne, elles ont fait l'objet d'une perquisition.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne