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Les pelouses artificielles sont-elles cancérigènes ?

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Selon une étude publiée dans le mensuel So Foot, les petites billes en caoutchouc qui équipent les terrains synthétiques contiendraient des substances potentiellement cancérigènes. Dans le monde du sport, on a eu connaissance de ces révélations, mais les instances nationales restent prudentes.

Risque sanitaire : les pelouses artificielles sont-elles cancérigènes ?
Risque sanitaire : les pelouses artificielles sont-elles cancérigènes ? © Maxppp - maxppp

En France, on estime à plus de 5 000 le nombre de terrains synthétiques. En Corse, on en recense une trentaine contre une petite vingtaine de pelouses naturelles. Aucun risque sanitaire n'a été relevé en Corse si ce n'est que les blessures sont monnaie courante sur ce type de surface. La Ligue corse de football dit rester attentive à ces menaces. Pierre Antoniotti, le président de la commission terrains à la Ligue corse de football. « Le seul risque qu’on a entendu jusqu’à ce jour c’est le risque de brûlure lors de chute sur l’aire de jeu mais pas d’autres informations concernant le risque de santé pour les joueurs. »

Pierre Antoniotti

Le synthétique c'est économique

Aujourd'hui, les collectivités investissent de plus en plus dans les terrains synthétiques. Moelleux et peu coûteux à l'entretien. Cette étude étonne Louis Pozzo di Borgo, le vice-président de l'agglomération de Bastia en charge des infrastructures sportives. « Le synthétique est moins cher à l’entretien, moins de technicité, il suffit de le brosser. La pelouse naturelle est très gourmande en eau, on se dirige vers des saisons de sècheresse de plus en plus prégnantes, on ne peut pas se permettre aujourd’hui en Corse de miser sur la pelouse naturelle. »

Louis Pozzo di Borgo

« Un bon synthétique c’est un outil appréciable pour les utilisateurs, en termes physiologiques ou autre on a que des bonnes remontées, il me semble que c’est un peu prématuré, ces études restent assez anecdotiques et tant qu’on aura pas de recommandations sanitaires on ira pas plus loin. »

Louis Pozzo di Borgo, le vice-président de l'agglomération de Bastia en charge des infrastructures sportives
Louis Pozzo di Borgo, le vice-président de l'agglomération de Bastia en charge des infrastructures sportives © Radio France - Maxime Becmeur

Un risque existant mais pas préoccupant

Au sein de la communauté sportive, la menace est quand même prise au sérieux. Jean-René Morachini, le président de la Ligue corse de football. « Je ne peux pas occulter ce problème bien au contraire, même si nous ne sommes pas responsables des installations. A partir du moment où nous avons des pratiquants, en France près de 2 millions de licenciés et en Corse 10 000. Nous connaissons tous nos joueurs, des enfants aux vétérans, nous ne pouvons pas rester indifférents à ce risque là mais qui semble-t-il aujourd’hui n’est pas préoccupant. »

Jean-René Morachini

La haute autorité du football français doit se pencher cette semaine sur ce dossier sensible.

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