L’"effet Macron" dope l’attractivité de la France
60 % des dirigeants d’entreprises étrangères estiment désormais la France attractive, contre 36 % l’an dernier. Ils sont désormais majoritaires à envisager des investissements supplémentaires dans le pays.
L’élection d’Emmanuel Macron a provoqué un déclic chez les investisseurs étrangers. Six mois après l’arrivée au pouvoir du nouvel exécutif, les entreprises étrangères font preuve d’un optimisme inédit. Selon un sondage Ipsos publié à l’occasion des Etats de la France, réunis au Conseil économique, social et environnemental, 60 % des dirigeants de filiales étrangères en France jugent désormais la France attractive, alors qu’ils n’étaient que 36 % dans ce cas l’an dernier. Parmi les 40 % qui se montrent plus prudents, la quasi-totalité (98 %) estiment que le pays a les moyens de redevenir attractif dans les années à venir.
Le mouvement de balancier est radical après des années de French bashing. Les entreprises étrangères applaudissent les réformes menées par le gouvernement. La politique économique "va dans le bon sens" pour 95 % des entreprises et à un rythme suffisant pour la majorité d’entre eux. Dans le détail, la perspective de baisse de l’impôt sur les sociétés est plébiscitée sans surprise par la totalité des entreprises étrangères, tandis que les ordonnances sur le code du travail devraient pour une majorité d’entre elles permettre de créer des emplois. L’affaiblissement de l’attractivité britannique avec les incertitudes du Brexit contribue aussi en contrepoint à redorer l’étoile de l’Hexagone.
VOS INDICES
sourceBond des intentions d'investissement
Résultat sonnant et trébuchant : les entreprises commencent à reconsidérer leurs plans d’investissement en forte hausse. 72 % des dirigeants de filiales étrangères estiment désormais que leurs sièges mondiaux sont prêts à investir dans les prochaines années en France. Soit un bond de 34 % en un an. Le gouvernement n’a pas pour autant encore complètement gagné la partie. Car la perception de l’image du pays, beaucoup plus longue à modifier, reste encore médiocre. Malgré leur euphorie, 55 % des dirigeants de filiales étrangères racontent se heurter encore à des perceptions globalement négatives de leurs sièges mondiaux, même si huit sur dix notent une amélioration là aussi.
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