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Le tableau de Léonard de Vinci à 450 millions de dollars ira au Louvre d’Abou Dhabi

Le tableau du maître florentin, intitulé « Salvator Mundi », avait pulvérisé le record du tableau le plus cher du monde, à la mi-novembre.

Le Monde avec AFP

Publié le 07 décembre 2017 à 03h34, modifié le 07 décembre 2017 à 07h55

Temps de Lecture 3 min.

« Salvator Mundi », toile de Léonard de Vinci.

Un tableau de Léonard de Vinci, vendu en novembre aux enchères pour un montant record de 450,3 millions de dollars (381 millions d’euros), va être exposé dans le tout nouveau Louvre d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, un coup marketing sans précédent pour le musée, qui aurait été rendu possible par un prince saoudien.

Lire le compte-rendu : Article réservé à nos abonnés Un tableau de Léonard de Vinci bat tous les records

« Salvator Mundi arrive au Louvre Abou Dhabi », a tweeté l’institution, sans préciser l’identité du propriétaire du tableau. Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), elle n’a pas immédiatement donné suite.

C’est un coup de projecteur exceptionnel pour ce nouveau musée, que l’homme fort des Emirats arabes unis, le cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, avait qualifié de « monument culturel mondial » lors de son inauguration le 8 novembre en présence du président français, Emmanuel Macron.

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés Le Louvre Abu Dhabi, un monument de diplomatie

Spéculations autour de l’identité de l’acquéreur

« Félicitations », a tweeté la maison d’enchères Christie’s, qui avait organisé à New York la vente au cours de laquelle le tableau avait battu le record de la toile la plus chère du monde, détenu depuis 2015 par Les Femmes d’Alger (version 0) de Pablo Picasso. Depuis cette vente, les spéculations vont bon train sur l’identité de l’acheteur de cette toile, vendue par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, qui l’avait acquise pour 127,3 millions de dollars en 2013, un prix qu’il avait ensuite jugé surévalué.

Le Journal du dimanche a affirmé qu’il s’agissait de deux sociétés d’investissement, agissant dans le cadre d’un accord financier avec plusieurs grands musées. Après son acquisition, l’œuvre devait être revendue ou louée à des musées, notamment en Asie et au Moyen-Orient, selon l’hebdomadaire.

En début de soirée, le New York Times a assuré que l’acquéreur était le prince saoudien Bader Ben Abdullah Ben Mohammed Ben Farhan Al-Saud, un proche du prince héritier Mohammed Ben Salmane. Très peu d’informations sont disponibles sur celui qui n’est toutefois pas connu comme collectionneur.

Selon le site du groupe énergétique américain Energy Holdings, dont il est vice-président du conseil administration, le prince Bader serait l’un des « plus jeunes entrepreneurs d’Arabie saoudite », présent dans les secteurs des télécommunications, de l’immobilier, de l’énergie et du recyclage. Interrogé par l’AFP, Christie’s, qui a organisé la vente du tableau, s’est refusé à tout commentaire.

Une œuvre à l’histoire romanesque

Ce tableau était le seul connu de Léonard de Vinci à appartenir encore à un collectionneur privé, tous les autres étant la propriété de musées. L’histoire de cette œuvre de 65 cm sur 45, peinte autour de 1500 par le maître florentin (1452-1519), est digne d’un roman. Certains experts estiment qu’elle pourrait avoir été commandée par la cour de France et qu’elle a été propriété des rois d’Angleterre.

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Après sa réapparition, à la fin du XIXe siècle, elle a longtemps été considérée comme l’œuvre d’un contemporain de Léonard de Vinci : vendue pour 45 livres en 1958 chez Sotheby’s, elle n’a été authentifiée formellement comme un « Leonardo » qu’en 2005. Depuis, quelques spécialistes ont toutefois émis des réserves sur le rôle qu’a effectivement joué l’artiste de la Renaissance dans sa conception.

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« Il n’y aurait pas de Louvre sans Mona Lisa et d’une certaine manière, on pourrait faire valoir qu’il n’y aurait pas de Paris sans le Louvre », avait déclaré Loïc Gouzer, spécialiste de l’art contemporain chez Christie’s New York, lors de la présentation du tableau, le 10 octobre. « Donc quiconque achètera ce tableau placera son nom, sa collection, probablement son musée et peut-être sa ville dans le paysage culturel », avait ajouté celui qui est considéré comme le principal artisan de cette vente historique.

Depuis son inauguration, le Louvre Abou Dhabi avait déjà dans ses murs un autre tableau de Léonard de Vinci, La Belle Ferronnière, un portrait prêté par le Louvre Paris et présenté comme la star du nouveau musée.

Le Monde avec AFP

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