Oleg Sentsov : un cinéaste contre l’autocrate : épisode • 1/4 du podcast David contre Goliath, les nouvelles figures héroïques

Oleg Sentsov, 41 ans et père de deux enfants, avait été condamné à vingt ans de prison le 25 août 2015 pour « organisation et participation à un groupe terroriste » par un tribunal militaire russe.  ©AFP - SERGEI SUPINSKY / AFP
Oleg Sentsov, 41 ans et père de deux enfants, avait été condamné à vingt ans de prison le 25 août 2015 pour « organisation et participation à un groupe terroriste » par un tribunal militaire russe. ©AFP - SERGEI SUPINSKY / AFP
Oleg Sentsov, 41 ans et père de deux enfants, avait été condamné à vingt ans de prison le 25 août 2015 pour « organisation et participation à un groupe terroriste » par un tribunal militaire russe. ©AFP - SERGEI SUPINSKY / AFP
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Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, opposant à l’annexion de la Crimée, a été condamné à 20 ans de prison pour "terrorisme" par la Russie. Il a entamé une grève de la faim pour demander la libération des prisonniers politiques ukrainiens. Que révèle l’affaire Sentsov de la nature du pouvoir Russe?

Avec
  • Zoya Svetova Défenseuse des droits humains russe spécialisée dans les droits des prisonniers.
  • Alexandra Goujon Maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne, enseignante à Sciences Po Paris et spécialiste de l’Ukraine et de la Biélorussie
  • Cécile Vaissié Professeure en études russes et soviétiques à l’université Rennes 2. Spécialiste de l’histoire des intellectuels en URSS et des politiques d’influence soviétiques et russes

Alors qu’Oleg Sentsov a entamé son cinquième mois de grève de la faim pour protester contre le sort réservé aux prisonniers Ukrainiens en Russie, il est toujours emprisonné dans la prison de Labytnangui (située au nord de la Sibérie). Cela fait maintenant quatre ans qu’Oleg Sentsov a été arrêté par les services de sécurité russes, accusé de terrorisme, et condamné à 20 ans d’enfermement.

« Nous ne sommes pas des serfs que l’on vend avec la terre »

Cet ukrainien originaire de Crimée, s’est retrouvé « russifié » au moment de l’annexion de la péninsule entérinée par référendum en mars 2014. Il était l’une des voix qui dénonçait ce rattachement, l’emblème de la résistance Ukrainienne : « Nous ne sommes pas des serfs que l’on vend avec la terre » avait-il déclaré lors de son jugement en 2014.

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Un corps contre un Etat

Dans son combat contre l’Etat Russe, Oleg Sentsov sort sa dernière arme : sa vie. Dénonçant l’emprisonnement des prisonniers Ukrainiens en Russie, le dissident de 42 ans a en effet décidé d’entamer une grève de la faim qui dure depuis plus de 4 mois. 

Un corps contre un Etat, un cinéaste contre un autocrate. Comment imaginer un rapport de force plus asymétrique ? Et pourtant, son sort a provoqué l’indignation de la communauté internationale et a mis le pouvoir russe sous pression. Néanmoins, le tout-puissant Poutine n’est pas du genre à plier sous le poids du blâme. 

Une Ukraine enferrée dans la guerre civile 

Alors que révèle « l’affaire Sentsov » de la nature même du pouvoir russe ? Que nous dit-elle de la situation de cette Ukraine qui semble enferrée dans la guerre civile ? Les régions séparatistes de l’Est du pays peuvent-elles encore échapper à Moscou ?

Une émission préparée par Samuel Bernard.

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Extraits sonores : 

- Extraits du documentaire « The Trial » d’Askold Kurov (2017)

- Petro Porochenko évoque lors d’un entretien pour France 24 le cas des prisonniers ukrainiens et la valeur qu’ils ont pour Vladimir Poutine (France 24, interview menée par Marc Perelman, 12 juillet 2018)

- Interview de Alexandre Zakhartchenko réalisée par Zakhar Prilépine et Alexandre Kazakov pour Donetskij Format, 01 août 2017)

Extraits musicaux :

- “No Love Lost” de Warsaw (label : MPG)

- « Moskau Odessa » de Vladimir Vissotski (label : Plane)

Le Journal de la culture
7 min

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