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Deux élus de la région suspendus après l’effondrement d’immeubles à Marseille

Cette décision du président de la région PACA vise Xavier Cachard, propriétaire d’un appartement dans l’un des bâtiments vétustes, et Arlette Fructus, adjointe municipale au logement.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 novembre 2018 à 17h36, modifié le 15 novembre 2018 à 19h03

Temps de Lecture 2 min.

Les pompiers inspectent les décombres dans la rue d’Aubagne, à Marseille, le 8 novembre 2018, après l’effondrement de deux immeubles le 5 novembre.

Deux élus de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Xavier Cachard, vice président, et Arlette Fructus, conseillère régionale et adjointe au maire au logement, ont été suspendus, jeudi 15 novembre. Cette mesure fait suite à l’effondrement de plusieurs immeubles à Marseille le 5 novembre, qui a fait huit morts, a annoncé le président Les Républicains du conseil régional, Renaud Muselier. « Cette décision a pris effet aujourd’hui et vaut pour toute la durée de l’enquête et de la procédure », précise-t-il dans un communiqué.

Dans le cadre de cette enquête ouverte par le parquet de Marseille pour déterminer les causes exactes du drame, plusieurs services municipaux ont été perquisitionnés mardi. La police judiciaire a également saisi des documents et ordinateurs dans les bureaux de Marseille Habitat, bailleur social dépendant de la municipalité et présidé par Arlette Fructus (UDI), adjointe municipale au logement et à la rénovation urbaine.

Le Monde avait par ailleurs révélé que l’un des appartements du 65, rue d’Aubagne appartenait au conseiller régional (Les Républicains) Xavier Cachard, avocat proche du président de la région. Des perquisitions ont été menées jeudi chez les propriétaires, dont M. Cachard.

Perquisitions

Le premier étage du numéro 65 avait fait l’objet d’un arrêté de péril imminent le 19 octobre, avec interdiction d’y habiter. Pour les autres étages, l’arrêté municipal préconisait une série de travaux d’urgence, à réaliser avant le 9 novembre. Les locataires s’étaient plaints à plusieurs reprises auprès du syndic – chez qui des documents et ordinateurs ont déjà été saisis –, en décrivant des murs fissurés et des portes qui ne se fermaient plus.

« La recherche rapide des responsabilités est une exigence incontournable. Les Marseillais ont le droit de savoir. Ils attendent que les responsables politiques agissent promptement pour éviter la reproduction d’une telle tragédie », souligne Renaud Muselier. Plusieurs personnes ont déjà été entendues dans le cadre de l’enquête de la police judiciaire, sans garde à vue à ce stade.

« Que ce grand responsable politique cherche en moi un fusible, c’est écœurant et nauséabond », a réagi Mme Fructus dans un communiqué. M. Muselier a « initié et voté » les politiques municipales de lutte contre l’habitat indigne quand il était premier adjoint à la ville de Marseille (1995-2008), a-t-elle rappelé.

Mercredi soir, « une marche de la colère » contre l’insalubrité a rassemblé environ 8 000 personnes et s’est achevée sous les fenêtres de l’hôtel de ville, comme la marche blanche organisée samedi dernier. Depuis le drame, le maire LR de Marseille, Jean-Claude Gaudin, est la cible de nombreuses critiques.

Le Monde avec AFP

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