Avec 12 personnes tuées, en plus du tireur, mercredi 7 novembre, dans une ville du sud de Los Angeles (Californie), les Etats-Unis ont connu leur 374e fusillade de masse depuis le 1er janvier 2018. Evénement rare en Europe, mais d’une fréquence désormais quasi quotidienne outre-Atlantique, ces fusillades de masse sont définies comme faisant au moins quatre blessés ou tués par balle. Cette nouvelle tragédie porte à 454 le nombre de morts et à 1 401 le nombre de blessés dans ces événements.
Depuis le 1er janvier, la période la plus longue sans fusillade de masse sur le territoire américain a été de quatre jours : du 17 au 20 octobre. Le recensement du « Mass Shooting Tracker », qui existe depuis 2013, place 2018 en deuxième position des années avec la plus importante moyenne de fusillades de masse par jour : 1,20 ; juste après 2016, qui émargeait à 1,30.
Pour le moment, 2018 ne fait pas aussi « fort » que 2017, qui avait compté jusqu’à huit fusillades de masse en une journée (le 21 août 2017), puisque au pire, elle comptabilise sept tueries – le 5 août dernier.
La fusillade de masse est, cependant, une « cause marginale » de mort par arme à feu aux Etats-Unis. Selon la Gun Violence Archive (GVA), entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017, ce sont 15 590 personnes qui sont mortes par balle – hors décompte des suicides –, les 589 personnes qui ont perdu la vie dans des fusillades de masse ne représentent donc que 3,77 % de tous les morts. En 2016, le chiffre était de 4,82 % (606 morts sur 12 500).
Sans pour autant pouvoir projeter ces chiffres sur le temps long, le phénomène ne semble pas être dans une phase de recul depuis que ces statistiques existent. D’un point de vue politique, le refus – traditionnel chez les républicains – de l’administration Trump de légiférer sur le contrôle des armes n’augure pas non plus un changement de tendance.
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