Google ne voit apparemment pas le problème dans le fait de proposer une application de conversion des personnes gay ou lesbiennes. Apple, Amazon et Microsoft l’ont quant à eux supprimée.

Google ne voit visiblement pas pourquoi une application mobile promouvant la « conversion » des personnes homosexuelles ne pourrait pas être disponible sur son magasin d’applications. Comme l’explique Business Insider ce vendredi 22 mars, l’entreprise refuse d’en supprimer une du Play Store.

Une organisation catholique LGBTphobe

L’application en question s’appelle Living Hopes Ministries. Elle a été créée par une communauté religieuse catholique implantée aux États-Unis.

Sur son site, la communauté ne se présente pas d’office comme promouvant les thérapies de conversion, qui visent à laver le cerveau de personnes gays ou lesbiennes afin qu’elles « oublient » ou modifient en apparence leur orientation sexuelle.

Les témoignages publiés en Une sont pourtant édifiants. On trouve des hommes et des femmes qui racontent avoir aimé des personnes du même genre qu’eux avant d’entrer chez Living Hope. C’est là-bas qu’ils et elles auraient «compris que seul l’amour de Dieu comptait » et qu’elles se sont désintéressées des relations amoureuses ou sexuelles.

Une pétition et le silence

L’application a été téléchargée plus de 1 000 fois. Elle encouragerait les personnes LGBT à changer qui elles sont. Elle a été repérée par des activistes qui ont publié sur le site Change.org une pétition pour demander son retrait de tous les magasins d’applications existants.

Signée plus de 140 000 fois, la pétition a fait effet. Apple, Amazon et Microsoft ont décidé de bannir l’application mobile. Google en revanche, n’a pas réagi. Des activistes LGBT et représentants d’organisations de défense des droits humains disent avoir écrit au CEO de l’entreprise, Sundar Pichai, sans succès. Le géant refuse pour le moment de commenter les faits.

C’est la seconde fois ce mois-ci que Google fait face à une polémique par rapport à son magasin d’applications. Début mars, l’entreprise a été vivement critiquée car elle refusait de bannir une application du gouvernement saoudien qui proposait aux hommes de traquer et surveiller leur femme ou leur fille. Ce dispositif qui s’apparente à une forme de violence faite aux femmes est aujourd’hui toujours disponible sur le magasin d’applications de Google, contrairement à celui d’Apple.


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