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Une autre organisatrice des manifestations antiharcèlement contre Google démissionne

Le logo de Google devant ses bureaux de Pékin.

Meredith Whittaker n'hésitait pas pour dénoncer les positions de Google.

Photo : Reuters / Thomas Peter

Radio-Canada

Meredith Whittaker, l’une des personnes ayant encouragé les employés de Google à sortir dans la rue en novembre 2018 pour dénoncer la culture de harcèlement dans l’entreprise, a quitté son poste au sein du géant de l’informatique. Sur un blogue, elle en profite pour dénoncer le pouvoir grandissant de Google sur le monde.

Mme Whittaker était l’une des employées les plus connues de l’entreprise en raison de ses prises de position allant à l’encontre de celles de Google. Elle a notamment coorganisé les manifestations du 1er novembre 2018 au cours desquelles des milliers d’employés de Google de partout dans le monde ont quitté leur bureau pour soutenir des collègues ayant été victimes de commentaires sexistes et racistes de la part de patrons.

La note interne que Meredith Whittaker a laissée en guise de message d’adieu à ses collègues a été publiée sur le blogue du mouvement de protestation. Dans cette lettre, Mme Whittaker s’inquiète de la trajectoire empruntée par Google au cours des dernières années, notamment en ce qui a trait à ses activités dans les domaines de la santé, des combustibles fossiles, de la planification urbanistique et des transports.

« Le résultat, c’est que Google, dans sa poursuite constante de bénéfices trimestriels, acquiert un pouvoir significatif et sans comptes à rendre, un pouvoir qui a des conséquences sur notre monde, écrit-elle. La façon dont ce vaste pouvoir est utilisé – qui en bénéficie et qui en assume le risque – est l’une des questions sociales et politiques (et oui, techniques) de notre époque. »

Une « culture de représailles »

En avril dernier, Meredith Whittaker a dénoncé les représailles dont elle se disait victime en raison de son rôle dans les manifestations de novembre 2018. Google venait alors de dissoudre son comité d’éthique en intelligence artificielle (IA), lourdement critiqué pour la présence de membres controversés en son sein. L’entreprise avait alors exigé qu’elle tourne le dos à ses responsabilités au sein du AI Now Institute, un centre de recherche sur les conséquences de l’IA sur la société qu’elle a cofondée et qui critique fréquemment des entreprises comme Google.

Au mois de juin, Claire Stapleton, une autre coorganisatrice des manifestations de novembre 2018, a également remis sa démission à Google. Mme Stapleton avait elle aussi dénoncé les représailles de Google à son endroit, elle qui s’était fait rétrograder plusieurs mois après les événements.

« Google a une culture de représailles qui sert trop souvent à réduire les femmes, les personnes de couleur et les minorités de genre au silence », avaient écrit Mmes Stapleton et Whittaker dans une lettre publiée par le magazine Wired.

Année mouvementée

Les employés de Google ont plus d’une fois critiqué les actions de l’entreprise au cours de la dernière année. En plus des manifestations antiharcèlement, les travailleurs ont dénoncé la collaboration entre Google et le Pentagone pour un projet lié à l’intelligence artificielle ainsi que le développement d’un moteur de recherche censuré destiné au marché chinois.

Les manifestations organisées par Meredith Whittaker, Claire Stapleton et quatre autres employées du géant du web visaient pour leur part à protester contre des informations semblant indiquer que Google avait versé de grandes sommes d’argent à des patrons accusés de harcèlement sexuel.

Avec les informations de Bloomberg, Engadget et The Washington Post

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