Guerre en Ukraine : la liste des journalistes victimes d’exactions s’allonge de jour en jour

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, Reporters sans frontières (RSF) documente les attaques visant directement les professionnels des médias portant un brassard “Presse” et déplore de plus en plus de journalistes morts et blessés dans l’exercice de leur métier. RSF offre un soutien aux journalistes sur le terrain et demande aux autorités russes et ukrainiennes de garantir leur sécurité, conformément aux conventions internationales.

Dans le cadre de son suivi en temps réel de la situation de la liberté de la presse en Ukraine, RSF tient à jour le relevé des attaques contre les journalistes et les médias depuis l'invasion de l'armée russe. Cette carte interactive régulièrement actualisée permet de recenser les atteintes à la liberté de la presse ayant eu lieu en Ukraine.

  • Jeudi 14 mars. La région de Soumy et une partie de celle de Kharkiv, au nord-est du pays, sont privées de chaînes TV et radios après d'intenses bombardements par des drones des forces russes, la nuit précédente, qui ont détruit certaines infrastructures. 

 

  • Vendredi 16 février. À la suite des frappes russes indiscriminées sur la ville de Velyka Pysarivka dans la région de Soumy, les locaux du média local Vorskla sont légèrement endommagés. Ses fenêtres ont été soufflées.

 

  • Mardi 23 janvier. Alors qu’elle couvre les frappes russes sur la ville de Kharkiv, Anna Myasnikova, journaliste du média local Nakipilo, reçoit un éclat d’obus à la jambe et tombe. Elle est hospitalisée sur place pour une fracture au pied et une commotion cérébrale, à Kharkiv. 

 

  • Mercredi 17 janvier. Pris sous des tirs d’artillerie alors qu’il est en reportage avec l’armée ukrainienne sur la ligne de front près du village de Robotyne, dans la région du sud-est, Zaporijjia, Dmytro Yevchyn, journaliste et présentateur du média ukrainien Radio Svoboda, reçoit un éclat d’obus à la jambe. Il est évacué et opéré dans la foulée. Son caméraman s’en sort indemne.

 

  • Mercredi 10 janvier. Deux missiles s’abattent sur le centre-ville de Kharkiv et détruisent partiellement le Park Hotel, habituellement fréquenté par des journalistes. L’équipe de tournage de l’agence gouvernementale turque Anadolu composée du journaliste géorgien Davit Kachkachishvili et de la photographe turque Özge Elif Kızıl, qui logeait dans l’hôtel, parvient à quitter le bâtiment. Davit Kachkachishvili est légèrement blessé à la main, la voiture de l’équipe incinérée. Violetta Pedorych, la fixeuse ukrainienne d’une équipe de la chaîne de télévision France 2, également présente dans l’hôtel, en réchappe avec des coupures sur le visage.

 

  • Mardi 2 janvier. Suite à des frappes russes indiscriminées sur Kyiv, les locaux du média en ligne et de la radio Nv.ua sont légèrement endommagés.

 

  • Samedi 30 décembre. Une frappe russe s’abat sur le centre-ville de Kharkiv et détruit partiellement l’hôtel Kharkiv Palace, fréquemment utilisé par des journalistes. Alors que l’équipe de la chaîne de télévision allemande ZDF s’en sort indemne, la traductrice ukrainienne qui l’accompagne est blessée. Les bureaux des médias locaux Suspilne.Kharkiv et Objectiv sont en partie détruits par l’attaque. 

 

  • Vendredi 22 décembre. Alors qu’elle se rendait en reportage dans la région de Donetsk dans le Donbass, la photographe de guerre indépendante Vlada Liberova est légèrement blessée après avoir reçu un éclat de missile russe à la hanche.  

 

  • Vendredi 6 octobre. Une frappe russe s’abat sur le centre-ville de Kharkiv et détruit plusieurs bâtiments aux alentours. L’hôtel dans lequel séjournent les envoyés spéciaux de la télévision portugaise RTP, Paulo Jerónimo et José Pinto Dias, et leur producteur ukrainien, Andriy Kovalenko, est touché par les projectiles de la frappe. L’équipe de journalistes s’en sort indemne, mais leur voiture est détruite. Les locaux de l’Agence de télévision Novyny (ATN) sont en partie détruits par l’explosion. 

 

  • Mercredi 4 octobre. La famille de Victoria Roshchyna alerte publiquement sur sa disparition. La journaliste indépendante ukrainienne, qui collabore avec Ukraïnska Pravda, n’a pas donné signe de vie depuis le 3 août, alors qu’elle se rendait, via la Russie, dans les territoires ukrainiens illégalement occupés pour réaliser des reportages.

 

  • Mardi 19 septembre. Un tir d’un drone russe frappe une voiture utilisée par des journalistes à Stepnohirsk, dans la région de Zaporijjia. Un journaliste et un photographe de la chaîne de télévision suédoise TV4 Nyheterna Johan Fredriksson et Daniel Zdolsek sont sur place pour réaliser un tournage sur la contre-offensive ukrainienne. Étant déjà sortis de la voiture, ils ne sont pas blessés. Ils sont accompagnés par un journaliste local ukrainien, Oleksandr Pavlov, qui est légèrement blessé au bras. Le matériel de tournage entreposé dans la voiture est détruit par l’explosion. L’équipe de journalistes avait des gilets pare-balles et des casques avec l’inscription “presse”.

 

  • Vendredi 19 août. Une  frappe russe s’abat sur le centre-ville de Tchernihiv, touchant principalement le théâtre dramatique de la ville où les équipes de tournage du groupe audiovisuel public Suspilne Chernihiv et du site d’information ukrainien Chas Chernihivsky couvraient l’inauguration de l'exposition de drones "Angry birds fly to Chernihiv". Le journaliste de Chas Chernihivsky Arsen Chepurnyi est blessé à la main. Son opérateur Dmytro Falchevskyi, ainsi que l’équipe de Suspilne Chernihiv sont indemnes. Les locaux de la rédaction du média local Cheline situés à proximité sont partiellement détruits.

 

  • Lundi 24 juillet 2023. Un journaliste vidéo américain de l’AFP, Dylan Collins est blessé par une attaque de drone alors qu’il réalise un reportage sur une position d’artillerie ukrainienne près de Bakhmout. Il est conduit à l’hôpital où ses jours ne sont pas en danger.

 

  • Vendredi 22 juillet 2023. Le caméraman ukrainien Yevhen Shilko qui travaille pour le média allemand Deutsche Welle est blessé par des armes à sous-munitions russes alors qu’il filme un reportage sur une base d’entraînement des forces ukrainiennes à Droujkivka dans la région de Donetsk à 23 kilomètres de la ligne de front. Il est conduit à l’hôpital mais sa vie n’est pas en danger. Son confrère, Mathias Boelinger n’est pas touché. 

 

  • Mercredi 19 juillet 2023. La correspondante du média ukrainien TSN, Yulia Kiriyenko, se retrouve sous les tirs de l’armée russe alors qu’elle filme un reportage sur l’armée ukrainienne près de la ville de Lyman dans la zone de combat de la région de Donetsk. Elle est légèrement blessée et souffre d’un traumatisme crânien.

 

  • Mardi 27 juin 2023. En mission dans l’est de l’Ukraine pour le magazine National Geographic, Anastasia Taylor-Lind dîne à Kramatorsk avec son fixeur Dmytro Pashchenko lorsque le restaurant est touché par une frappe russe. Leurs visages sont couverts de sang, la photojournaliste britannique et le fixeur ukrainien sont légèrement blessés. Une autre journaliste freelance colombienne envoyée spéciale de France 24, Catalina Gómes, également présente dans le restaurant, souffre d’une blessure légère qui la conduit à l’hôpital.

 

  • Mardi 6 juin 2023. La photographe freelance ukrainienne Vlada Liberova échappe de peu aux tirs de l’artillerie russe à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Au moment de l’attaque, la journaliste couvrait l’évacuation des civils d’un quartier résidentiel de cette ville menacée d'inondation suite à la destruction du barrage de Nova Kakhovka.

 

  • Mardi 9 mai 2023. Le journaliste français d’origine bosniaque Arman Soldin est tué alors qu’il couvre la bataille militaire de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, côté ukrainien. En reportage dans une localité proche, Tchassiv Yar, le coordinateur vidéo de l’Agence France Presse (AFP), âgé de 32 ans, est mortellement touché par un tir de roquettes Grad, vers 16h30 heure locale. Les quatre autres reporters de l’équipe ne sont pas blessés.

 

  • Mercredi 26 avril 2023. Le journaliste ukrainien Bohdan Bitik est tué par un tir russe près de Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Il était en reportage avec un correspondant de La Repubblica Corrado Zunino, qui a été blessé à l'épaule. Les deux journalistes se trouvaient sur le pont Antonivsky, au moment où les snipers russes, positionnés sur l’autre rive du fleuve Dnipro, commencent à tirer sur eux malgré leur gilets marqués PRESS.

 

  • Jeudi 26 janvier 2023. L’équipe de tournage de la chaîne de télévision tchèque ČT24 se retrouve sous les tirs de l’armée russe près de Bakhmout, dans le Donbass. Le journaliste Andreas Papadopulos dit que lui et son équipe ont été pris pour cible malgré un marquage “PRESS” bien visible, alors qu’ils filmaient le cimetière de civils. “Un drone nous a survolés, et cinq minutes plus tard, les Russes ont commencé à nous bombarder de l'autre côté de la colline. Deux coups de feu ont atterri à 20 mètres de nous”, a tweeté le journaliste. Cette attaque a eu lieu aujourd’hui vers midi. Le journaliste, le caméraman Jan Bradáč et leur fixeuse Anastasia Zhuk ne sont pas blessés.

 

  • Lundi 2 janvier 2023. Le journaliste allemand Björn Stritzel, correspondant du quotidien Bild, est légèrement touché au visage par des éclats de verre suite à une forte explosion près de son hôtel, à Droujkivka, près de Kramatorsk (région de Donetsk). L’équipe de l’émission française Quotidien Paul Gasnier, Héloïse Grégoire et Théo Palfray , qui se trouve dans le même hôtel, filme le moment de l’impact. Aucun d’entre eux n’est blessé. 

 

  • Samedi 31 décembre. Wataru Sehita, journaliste japonais travaillant pour le quotidien Asahi Shimbun, est blessé à la cheville par un projectile alors qu’il se trouve à proximité de son hôtel, à Kyiv, visé par une frappe russe. Son collègue Norito Kunisue, dans sa chambre, s’en sort indemne

 

  • Lundi 19 décembre. Deux reporters italiens, Claudio Locatelli et Niccolò Celesti accompagnés de leur interprète, ont été la cible d’une frappe russe dans la région de Kherson. Le marquage "PRESS" était bien visible sur la voiture dans laquelle ils voyageaient. Niccolò Celesti affirme que l'attaque était à 99% intentionnelle. Claudio Locatelli a été légèrement blessé à l'oreille.

 

  • Jeudi 10 novembre. En se retirant de la ville, les forces armées russes font exploser la tour de télévision de Kherson et son centre de transmission.

 

  • Lundi 19 septembre. Nos sources à Kakhovka, ville occupée par l’armée russe dans la région de Kherson, sont sans nouvelles de la journaliste Zhanna Kyseliova. Selon le conseil municipal de la ville, la rédactrice en chef du journal local Kakhovska Zorya et l’une de ses voisines auraient été enlevées par les militaires russes à leur domicile. Le sort de deux femmes, disparues, reste inconnu.

 

  • Mercredi 7 septembre. Le journaliste indépendant italien et correspondant de guerre collaborant avec la RAI, Mattia Sorbi, confirme à RSF qu’il est en vie mais blessé. Il avait disparu le 31 août alors qu’il avait l’intention de se rendre dans le village d’Oleksandrivka dans la zone  de combats, près de Kherson. Selon nos sources en Ukraine et en Italie, ainsi qu’un communiqué du ministère de la Défense russe, Mattia Sorbi serait soigné dans un hôpital en zone occupée. Selon les premières informations, sa voiture a roulé sur une mine, tuant le chauffeur qui accompagnait le journaliste.

 

  • Vendredi 2 septembre. L’équipe de tournage de la chaîne de télévision ukrainienne ICTV est visée par le tir d’un drone à l’aide d’un explosif embarqué à Senkivka (nord-est), dans la région de Tchernihiv, près de la frontière russe. La journaliste Olha Chytailo et l’opérateur Maksymilian Iltchenko, équipés de gilets pare-balles PRESS, aperçoivent un drone alors qu’ils interviewent les habitants du village près de leur voiture. Lors de leur deuxième arrêt, le drone revient chargé et largue l’explosif sur leur voiture. La journaliste, le caméraman, leur chauffeur et le militaire qui les accompagne s’en sortent indemnes.

 

  • Mercredi 8 juin. La tour de radio et de télévision de Kharkiv est de nouveau visée pendant la nuit par des frappes russes, empêchant la diffusion des chaînes télévisées jusqu’au lendemain. Un incendie se déclare et endommage les locaux du complexe de la tour.

 

  • Vendredi 3 juin. Près de Sievierodonetsk, le photographe Aleksander Ermochenko et le caméraman Pavel Klimov de Reuters sont légèrement blessés lors d’une attaque d'artillerie. Leur voiture, touchée, se retourne et prend feu. Le chauffeur est tué sur le coup.

 

  • Lundi 30 mai. Près de Lyssytchansk, le journaliste de BFM TV, Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué par un éclat d’obus qui l’a atteint au cou alors qu’il était dans un véhicule humanitaire blindé, qui devait procéder à une évacuation de civils dans la région de Louhansk. Maxime Brandstaetter et Oksana Leuta, le journaliste et la fixeuse qui l’accompagnaient, ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital.

 

  • Samedi 28 mai. Deux reporters indépendants de Hong-Kong, le photojournaliste Alex Chan Tsz Yuk, qui collabore avec  SOPA Images, Japan Asahi Broadcasting Group Holdings Corporation et Japan 8 Bit News, et le JRI Kure Kaoru, qui travaille pour la chaîne NHK Japan, ainsi que leur fixeur Mykola Pastoukh, se retrouvent sous des tirs d’artillerie russe non loin du pont reliant Lyssytchansk et Sievierodonetsk. La première frappe, précise, tombe à quelques mètres de Mykola Pastoukh, qui est touché par un éclat à l’épaule droite. Ils roulent dans le fossé pour se mettre à l'abri et, quelques secondes plus tard, de nouveaux tirs retentissent. Alex Chan Tsz Yuk perd partiellement l’ouïe à l'oreille gauche. Mykola est transporté vers un hôpital pour être opéré, son bras est partiellement paralysé.

 

  • Mercredi 18 mai. Les journalistes de la chaîne de télévision ukrainienne ICTV, Tetiana Nakonetchna, Yevhen Tourta et Oleh Tsimbaliouk  se retrouvent sous les tirs de missiles et d’artillerie de l'armée russe alors qu’ils sont en reportage à Kostiantynivka, dans la région de Donetsk, frappée par au moins 7 tirs ce matin. L'un des missiles est tombé à seulement quelques dizaines de mètres de l'équipe de tournage, mais les journalistes n’ont pas été touchés.

 

  • Jeudi 12 mai. L’équipe de tournage de la chaîne de télévision ukrainienne 1+1 composée de Oleksandr Zagorodni, Ivan Golovatch, Vitali Ovsiannikov se retrouve sous le feu de bombes à sous-munitions russes alors qu'elle réalise un reportage dans la ville de Marinka, dans la région de Donetsk. 

 

  • Mercredi 11 mai. Les correspondants de la chaîne de télévision estonienne ERR  Anton Aleksejev and Kristjan Svirgsden, ceux du journal estonien Postimees Jaanus Piirsalu et Dmitri Kotjuh, le correspondant du quotidien allemand Die Welt Alfred Hackensberger et son caméraman Ricardo Garcia Vilanova essuient des tirs aux abords de la ville de Siversk dans la région de Donetsk. Des fragments d'une arme à sous-munitions éclatent près de leur voiture. Ils restent allongés sur le sol sous le feu pendant 15 minutes et parviennent à quitter les lieux.

 

  • Jeudi 5 mai. La journaliste Anastasia Stanko, le vidéaste Kolyan Pastiko de Hromadske TV  avec leur chauffeur se retrouvent sous les tirs de l’artillerie russe en réalisant un reportage sur l'évacuation des civils de Lyman (région de Donetsk) vers la ville de Dnipro. Trois obus ont atterri à 200 mètres de l'équipe Hromadske et des résidents de Lyman.

 

  • Jeudi 28 avril. La journaliste de la chaîne publique Dom TV Anastasia Volkova se retrouve sous les tirs de l’artillerie russe à Roubijné (région de Louhansk), alors qu’elle porte un gilet pare-balles et un casque siglé “Press”. Cinq minutes après l’arrivée de son équipe de télévision pour filmer une évacuation de civils imminente, les tirs ont visé l’endroit précis où elle se trouvait.

 

  • Mardi 26 avril. La voiture siglée “Press” transportant le reporter du média public espagnol Radio Nacional de España (RNE)Fran Sevilla, un reporter brésilien pour le quotidien Gazeta do Povo et la chaîne de télévision JP News, Luis Kawaguti, et leur chauffeur Konstantin Koujelny est endommagée par des tirs d’artillerie de l’armée russe près de Zaporijjia, sur la route de Marioupol, près de la dernière position de la défense ukrainienne. Les tirs se poursuivent lorsque le journaliste espagnol filme les dommages sur le véhicule.

 

  • Lundi 25 avril. Les reporters de la chaîne biélorusse en exil Belsat Ales Barazenka et Dzianis Doudzinski essuient des tirs dans le village de Bezrouki près de Kharkiv, alors qu’ils réalisent un reportage sur des ambulanciers. 

 

  • Mercredi 20 avril. A Mykolaïv, une roquette lancée par les forces russes frappe dans la nuit la rédaction de l’antenne locale du groupe audiovisuel public Suspilne, endommageant les fenêtres et les portes du bâtiment.

 

  • Mercredi 6 avril. Le corps de Roman Nezhyborets, technicien vidéo pour la chaîne locale de Tchernihiv Dytynets, est retrouvé après le retrait des forces russes dans une fosse commune du village de Yahidne, où il s’était réfugié avec sa famille. La rédaction avait perdu contact avec lui le 5 mars. Craignant que son métier n'attire l'attention des soldats russes après la confiscation de son téléphone portable, il avait réussi à contacter sa mère pour qu'elle demande à ses collègues et amis de le supprimer de tous les chats professionnels. Le journaliste a été arrêté peu de temps après.

 

  • Lundi 4 avril. Une voiture d’une équipe de CNN est endommagée et une autre détruite par des tirs d’artillerie de l’armée russe près d’Oleksandrivka, au sud de Mikolaïv (sud), alors que le JRI John Torigoe filme le correspondant Ben Wedeman près de soldats ukrainiens, en présence du producteur Kareem Khadder et de leur traductrice Valeriia Doubrovska.

 

  • Dimanche 3 avril. Oleksandr Gounko, rédacteur en chef du journal en ligne Nova Kakhovka City et Dilovi novyny, également chroniqueur pour Hazeta Po-Ukrainski et Kraina est enlevé par l’armée russe après une perquisition à son domicile, selon son collègue Maksim Birovach. Des équipements lui sont confisqués. La rédaction de Nova Kakhovka City avait reçu plus tôt un e-mail de proposant de collaborer et de couvrir les événements "correctement". Il a été libéré le 6 avril, après trois jours passés au centre de détention de Kherson. 

 

  • Mercredi 30 mars. Le documentariste lituanien Mantas Kvedaravicius est tué de deux balles après avoir été enlevé par des soldats russes trois jours plus tôt à Marioupol. Il était venu filmer la ville assiégée.  

     

  • Lundi 28 mars. Une journaliste annonce la disparition depuis le 4 mars de son confrère Dmitro Khiliouk, correspondant de l'agence de presse ukrainienne UNIAN. Il serait détenu par l'armée russe dans un village occupé de la région de Kyiv, Dymer, avec une centaine d'autres prisonniers civils. Des habitants libérés estiment qu’il serait soupçonné, en tant que journaliste, d’avoir été en contact avec les forces de l'ordre ukrainiennes.

 

  • Samedi 26 mars. La journaliste de Zaporijjia Irina Doubtchenko, qui collabore avec l’agence de presse UNIAN, les médias en ligneDepo.ua et Reporter ou encore l'hebdomadaire Subota-plus, est arrêtée par les forces russes dans le village de Rozivka (région de Zaporijia) et emmenée vers Donetsk, dans le Donbass. Elle serait accusée de soutenir et cacher l’armée ukrainienne. Sa libération est annoncée par ses proches le 11 avril.

 

  •  Samedi 26 mars. Le caméraman de la chaîne télévisée privée ukrainienne 24 Kanal, Oles Navrotskyї est grièvement blessé à la jambe par des éclats d'obus. Il s'est retrouvé sous le feu russe alors qu’il filmait dans la zone de combat dans la région de Kyiv, selon sa rédaction.

 

  • Vendredi 25 mars. Le correspondant de guerre pour la chaîne privée  1+1 et grand reporter ukrainien Andriї Tsaplienko est légèrement blessépar des éclats d'obus. Son équipe filmait l’évacuation de civils de Tchernihiv via un corridor humanitaire et s’est retrouvée sous le feu de l’armée russe, tout comme d’autres journalistes de la chaîne turque TRT World.

 

  • Mercredi 23 mars. La journaliste russe du média d’investigation en ligne The Insider Oksana Baoulina est tuée par une frappe de "drone kamikaze" (drone de combat aérien contenant un explosif) à Kyiv, selon sa rédaction. Elle réalisait un reportage sur les dommages causés par une précédente frappe sur un centre commercial dans le quartier de Podil. Deux policiers qui l’accompagnaient sont blessées.

 

  • Jeudi 24 mars. Un missile est tiré sur une tour de télévision à Izioum, dans la région de Kharkiv, selon Maksim Strelnik, le chef du département de la jeunesse et des sports du conseil municipal.

 

  • Mercredi 23 mars. Lors de la perquisition du domicile de la journaliste Svitlana Zalizetska à Melitopol (sud-est), deux soldats et un civil russes prennent en otage son père, âgé de 75 ans, et l’emmènent dans un lieu inconnu. Ils posent comme condition de sa libération que sa fille, directrice de Golovna Gazeta Melitopola et rédactrice en chef du site RIA-Melitopol se présente à eux. Il a été relâché le 25 mars après que la journaliste a annoncé avoir transféré le contrôle de son site d'information RIA-Melitopol à des tiers “sur le territoire contrôlé par l'Ukraine” qui, à son avis, “fournissent des informations objectives”.

 

  • Mardi 22 mars. Le domicile du rédacteur en chef du journal Nashe misto-Tokmak (région de Zaporijjia) Vitaly Golod a été perquisitionné en son absence par des agents des forces russes, qui ont saisi des documents et ses outils de travail.

 

  • Vendredi 18 mars. La rédaction du média indépendant Hromadske annonce que la journaliste Victoria Roshchyna n’a pas donné signe de vie depuis le 12 mars et que des témoins l’ont vue pour la dernière fois à Berdiansk, dans le sud-est du pays. Ils soupçonnent l’armée russe de l’avoir enlevée.  Le 22 mars, elle a été liberée.

 

  • Mercredi 16 mars. L’armée russe tire sur la tour de télévision de Vinnytsia, selon la Rada, le parlement ukrainien. La diffusion des chaînes de télévision et de radio dans la ville et aux alentours est temporairement suspendue.

      

  • Lundi 14 mars. Une équipe de la chaîne américaine Fox News est visée par des tirs à Horenka, près de la capitale ukrainienne, Kyiv. Le caméraman franco-irlandais Pierre Zakrzewski et la productrice ukrainienne Olexandra Kouvchinova sont tués dans l’attaque. Touché aux jambes par des éclats d’obus, le journaliste britannique Benjamin Hall est gravement blessé.

       

  • Lundi 14 mars. Un missile est tiré sur une tour de télévision et de radio dans le village de Vynarivka, dans la région de Kyiv, selon le chef de l'administration militaire régionale Oleksiy Kouleba. 

       

  • Lundi 14 mars. Une frappe aérienne endommage la tour de télévision de la région de Rivne, selon le chef de l’administration militaire régionale Vitaliy Koval.

      

  • Dimanche 13 mars. Le photojournaliste Maks Levin, qui a travaillé pour les agences de presse Reuters, Associated Press, la BBC, ou  encore le média indépendant ukrainien Hromadske disparaît à Vychhorod, près de Kyiv. Son ami Markiyan Lyseïko, qui donnera l’alerte, reçoit le dernier message de Maks Levin à 11h23 depuis la zone de combats où il faisait un reportage. Son corps sera retrouvé dans le village de Houta Mejiritska le 1er avril, après le retrait des forces russes. Il portait une veste Presse lorsqu’il a été tué de deux balles.  

   

  • Dimanche 13 mars. Le documentariste américain Brent Renaud est tuéd’une balle dans la nuque alors qu’il était au volant de sa voiture dans la ville d’Irpin, au nord-ouest de Kyiv. Le reporter Juan Arredondo qui l’accompagnait est blessé et hospitalisé.

     

  • Samedi 12 mars. Oleg Batourine, journaliste pour Novy Den à Kakhovka (région de Kherson), disparaît dans l’après-midi. Des soldats russes ont été vus près du lieu du rendez-vous où il devait se rendre, selon des sources locales. Des unités des forces armées russes sont stationnées dans la ville voisine de Nova Kakhovka. Le 20 mars, il a été libéré.

       

  • Vendredi 11 mars. Le correspondant de Radio Svoboda (la filiale russe du média américain Radio Free Europe/Radio Liberty), Marian Kouchnir, est blessé lors d’une attaque de roquette à Baryshivka, près de Kyiv. Il est soigné pour une commotion cérébrale.    

   

  • Mercredi 9 mars. La tour de télévision de Bilopillya, au nord-ouest de Soumy, est bombardée par l’aviation russe.    

   

  • Mardi 8 mars. L’armée russe prend d’assaut la tour de télévision de Berdiansk, bâtiment qui abrite plusieurs médias locaux, dont la radio locale Novosti Berdiansk, le journal Berdianskiye Vedomostiet la chaîne télévisée Youg TV. Une cinquantaine de journalistes sont retenus en otage par les soldats pendant plus de cinq heures et soumis à des violences physiques pour avoir refusé de diffuser la propagande du Kremlin, selon un témoin contacté par RSF.

     

  • Mardi 8 mars. La voiture de la journaliste ukrainienne Viktoria Rochtchina en reportage pour la télévision indépendante Hromadske, croise une colonne de chars russes, dans la région de Zaporijia. Elle est visée par des tirs. La journaliste et son chauffeur doivent abandonner le véhicule et fuir pour se réfugier dans les champs. Des soldats se sont introduits dans la voiture pour confisquer son matériel.

    

  • Dimanche 6 mars. Le photographe suisse Guillaume Briquetessuie des tirs après avoir passé un point de contrôle sur une route entre Kropyvnytskyi et Mykolaïv, dans le sud du pays. Il échappe de peu à la mort. Blessé au visage et au bras par des éclats de verre de son pare-brise, il se fait harceler et voler 3 000 euros et du matériel de tournage par des membres d’un présumé commando spécial russe.

    

  • Dimanche 6 mars. Une seconde frappe touche la tour de télévision de Kharkiv.

    

  • Samedi 5 mars. Le correspondant Adnan Can et son collègue caméraman Habip Demirci en tournage pour la chaîne panarabe basée à Londres Al-Araby TV essuient des tirs visant leur voiture alors même qu'ils avaient accroché un drapeau blanc et des signes "presse" à leur véhicule. Les deux journalistes se réfugient chez des habitants pendant 4 jours avant de pouvoir s’échapper.

    

  • Samedi 5 mars. Le fixeur d’une équipe de journalistes étrangers disparaît sur une route près de Kyiv, dans une zone contrôlée par les forces russes. Il doit abandonner la voiture louée par la rédaction, mitraillée malgré une pancarte “presse” visible. RSF apprend qu’il est aux mains des soldats russes. Le 13 mars, il a été libéré.

    

  • Vendredi 4 mars. La voiture marquée “Presse”et “TV” de la journaliste tchèque Darja Stomatová et du caméraman néerlandais Jan Schürger, en reportage pour la chaîne tchèque CNN Prima News, a été la cible de tirs dans le village de Iakovlivka, près de Kharkiv (est). 

     

  • Jeudi 3 mars. Les reporters tchèques Vojtech Bohac et Majda Slamova du média Voxpot, en voiture avec deux confrères ukrainiens de Central TV à Makariv, en périphérie de Kyiv, essuient des tirs de fusil d'assaut AK-47. Ils en sortent indemnes. 

    

  • Mercredi 2 mars. Trois tours de télévision sont bombardées. Une première frappe russe touche la tour de télévision de Kharkiv. La tour de télévision de Korosten est bombardée, ainsi que la tour de télévision de Lyssytchansk.

 

  • Mardi 1er mars. Yevhenii Sakoun, caméraman de la chaîne locale Kyiv Live TV, est tué dans le bombardement de la tour de télévision de la capitale.

 

  • Lundi 28 février. Le caméraman de la chaîne de télévision ukrainienne privée Inter, Serhii Kylymnyk, filme l’entrée de l’armée russe dans la ville de Borodianka, au nord-ouest de la capitale. C’est alors qu’un char russe le vise et tire sur l’immeuble dans lequel il se trouve, mais le journaliste s’en sort indemne.

 

  • Lundi 28 février. Une équipe de la chaîne d'information britannique Sky News, composée de quatre Britanniques et d’un journaliste ukrainien, se rend à Boutcha, en périphérie de Kyiv. Ils sont viséspar des tirs et le responsable de l’équipe Stuart Ramsey est blessé. Deux balles sont arrêtées par le gilet pare-balles du caméraman Richie Mockler.  

 

  • Samedi 26 février. Les journalistes danois Stefan Weichert et Emil Filtenborg Mikkelsen, correspondants du journal Ekstra-Bladet, sont gravement blessés par balles par un tireur non identifié à Okhtyrka, dans le nord-est de l'Ukraine. Ils sont soignés dans un hôpital de la zone, avant de pouvoir être évacués et hospitalisés au Danemark quelques jours plus tard.

   

Pour contacter le Centre pour la liberté de la presse créé par RSF à Lviv : [email protected]

 

L'Ukraine occupe la 97e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse de RSF en 2021. La Russie se situe à la 150e position.

Publié le
Mise à jour le 12.04.2022