Les femmes et les personnes seules sont les premières victimes du surendettement
Par Manon Derdevet%22%20xlink%3Ahref%3D%22data%3Aimage%2Fjpeg%3Bcharset%3Dutf-8%3Bbase64%2C%2F9j%2F2wBDACgcHiMeGSgjISMtKygwPGRBPDc3PHtYXUlkkYCZlo%2BAjIqgtObDoKrarYqMyP%2FL2u71%2F%2F%2F%2Fm8H%2F%2F%2F%2F6%2F%2Bb9%2F%2Fj%2F2wBDASstLTw1PHZBQXb4pYyl%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj%2FwAARCAAXACoDASIAAhEBAxEB%2F8QAGAAAAwEBAAAAAAAAAAAAAAAAAAIDAQX%2FxAAYEAEBAQEBAAAAAAAAAAAAAAAAAQIREv%2FEABYBAQEBAAAAAAAAAAAAAAAAAAEAAv%2FEABURAQEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAB%2F9oADAMBAAIRAxEAPwDoWk1WWk1WYhqk6zWiXRKsreozTfSS9T1QEEdaJdAFCaN0AF%2F%2F2Q%3D%3D%22%20%2F%3E%3C%2Fsvg%3E)
Les femmes représentent 55% des débiteurs et codébiteurs, selon un rapport publié ce lundi 6 février par la Banque de France. Les femmes seules sont particulièrement touchées.
Les inégalités entre les femmes et les hommes sont aussi criantes en matière de surendettement. Selon l'enquête typologique annuelle de la Banque de France, publiée ce lundi 6 février, sur les 113.081 dossiers de surendettement déposés en 2022, les femmes et les personnes seules sont les premières touchées par le surendettement. Les "cheffes de famille monoparentale" sont particulièrement représentées.
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55% des surendettés sont des femmes entre 18 et 54 ans
Les femmes représentent 55% des surendettés entre 18 et 54 ans, contre 50% dans l'ensemble de la population française, d'après le rapport de la Banque de France. Les femmes seules avec enfant(s) représentent près de 20% des dossiers mais moins de 10% de l'ensemble des ménages.
Par ailleurs un quart des personnes surendettées sont au chômage. "Les employés, les ouvriers et les personnes sans activité professionnelle sont surreprésentés par rapport à leur part dans la population française", note le rapport. Plus de deux tiers des ménages surendettés ont un niveau de vie inférieur au SMIC net mensuel en 2022, contre 21 % des ménages français. 61% des personnes surendettées ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.
Les charges courantes pèsent de plus en plus lourd
La part des dettes immobilières dans l’endettement global recule, de 32% en 2021 à 29 % en 2022. En revanche, les dettes de charges courantes, les factures et les loyers, ainsi que les autres dettes augmentent de deux points pour s’établir respectivement à 15% et 16%. "Malgré la hausse des prix de l’énergie en 2022, les données statistiques ne font apparaître aucune dégradation de la situation des ménages surendettés à ce titre", note l'étude.
En outre, certaines zones de France sont plus touchées que d'autres. C'est le cas notamment des Hauts‑de‑France, de la Haute‑Normandie, de certaines parties du Grand Est, de Nouvelle-Aquitaine, et du centre de la France.
Enfin selon la Banque de France, le nombre de dossiers de surendettement déposés est en retrait de 7 % par rapport à 2021. Il a été divisé par deux depuis 2014. L’endettement global des ménages surendettés s’établit à 4,3 milliards d’euros en 2022.
Références