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La banquise s’est arrêtée de grandir : alerte rouge pour le niveau de la mer

Au Pôle Sud la banquise est plus petite que jamais. Un constat qui vient confirmer les craintes des climatologues.

    • L’expansion du pôle Sud atteint un triste record en 2023
    • Une décennie de records à répétition
    • Des villes comme La Rochelle, Rouen ou Liverpool menacées

La Terre est recouverte, au pôle Sud et Nord, d’une épaisse couche de glace, la banquise. Bien qu’elle fonde en été, elle se reconstruit et gagne du terrain en hiver grâce à la baisse des températures. Mais dans son dernier rapport, le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) alarme sur la faible expansion des glaces au cours de l’hiver 2023.

Les scientifiques expliquent notamment que l’Antarctique n’a connu une expansion « que » de 2,35 millions de kilomètres carrés. Jamais l’agrandissement de la banquise n’avait été aussi faible au cœur de l’hiver. Le précédent record remontait à 2017.

La situation est similaire de l’autre côté du globe. Le niveau d’expansion des glaces dans l’arctique serait de 13,67 millions de kilomètres carrés. Si le chiffre est beaucoup plus grand au pôle Nord qu’au pôle Sud, il est toujours en dessous des moyennes sur la période 1980-2010.

Une banquise historiquement petite

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L’expansion des glaces en Arctique est maximale durant février et mars et minimale durant la période estivale de septembre à novembre © NSIDC

Seule l’année 2018 aura été plus douce que 2023, entraînant une expansion moindre de la banquise dans l’hémisphère Nord. Un maigre lot de consolation pour les scientifiques qui assurent que ces chiffre sont le résultat d’une tendance à long terme. Pour eux, les récentes modifications physiques du Soleil ne peuvent pas expliquer les niveaux records atteints en ce début d’année 2023.

Si le cycle du Soleil n’est plus le même (notre astre est plus actif qu’avant), ce surplus de puissance n’a que peu d’impacts sur les Pôles. Les aurores boréales et australes sont plus nombreuses mais leur rayonnement ne permet pas de réchauffer l’atmosphère sur un temps aussi long qu’une année.

Ces phénomènes naturels ne peuvent pas expliquer à eux seuls les changements remarqués dans le niveau d’expansion de la banquise au cours de la dernière décennie. Avec un agrandissement toujours moins grand et une fonte toujours plus rapide, c’est en bout de chaîne le niveau des océans et tout l’écosystème marin qui est menacé.

Montée des eaux : quelles conséquences ?

Dans son rapport de 2019, le GIEC s’était concentré sur les conséquences d’une montée des eaux. D’après les prévisions des scientifiques, le niveau moyen des mers devrait augmenter de 46 à 110 centimètres d’ici à 2100 (en fonction des scénarios). Un changement qui peut paraître insignifiant, mais qui risque de bouleverser les littoraux du monde entier.

En juillet 2015 une étude géologique affirmait de son côté qu’une variation de la température mondiale de deux degrés pourrait faire monter le niveau de la mer de six mètres. Un tel changement a déjà été observé lors de la fin de la dernière ère glaciaire. En arrivant aujourd’hui, il pourrait rayer de la carte des villes comme Liverpool, Rouen, La Rochelle ou Amsterdam.

Avec une montée des eaux de « seulement » trois mètres, un scénario jugé « improbable, mais possible » par le GIEC, plus de la moitié des Pays-Bas seraient sous l’eau. La banque mondiale estime de son côté que le réchauffement climatique et la montée des eaux vont entraîner le déplacement de 216 millions de personnes avant 2050.

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