Séquelles, anxiété, espérance de vie diminuée… : Un hôpital condamné à verser 180 000 euros pour avoir mal soigné un retraité

  • L’homme aujourd’hui âgé de 75 ans a gardé des séquelles visibles de son infarctus.
    L’homme aujourd’hui âgé de 75 ans a gardé des séquelles visibles de son infarctus. Pixabay
Publié le

l'essentiel Le tribunal administratif de Rennes a condamné le 6 mai 2024 le centre hospitalier de Fougères (Ille-et-Vilaine) à verser 180 000 euros à un patient. Des "fautes" commises ont retardé la bonne prise en charge de l’homme victime un infarctus, et les séquelles qui s’en sont suivies.

Le tribunal administratif de Rennes a reconnu les "fautes" commises par le centre hospitalier de Fougères (Ille-et-Vilaine), dans la prise en charge de M. X, un patient victime d’un infarctus.

À l’été 2016, le retraité "jardine" chez lui lorsqu’il fait un malaise. Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Mayenne le prend en charge une dizaine de minutes plus tard, relate France 3 Bretagne. Cependant, les secours sont relayés par le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (Smur) du centre hospitalier de Fougères, puis par le Smur de Rennes. Une "jonction" qui fait perdre "une trentaine de minutes" sur l’établissement du diagnostic, selon les explications données lors de l’audience du 9 février 2024.

Diagnostic également retardé par la mise en place tardive d’une thrombolyse (traitement médicamenteux visant à réduire les séquelles d’un accident cardiovasculaire), aggravant de fait les séquelles que le patient a gardées de son infarctus, estime la Sécurité Sociale.

Une espérance de vie diminuée

L’état de santé de M. X lui impose désormais de vivre "dans une maison de plain-pied ou un appartement avec ascenseur aux normes", confirme le tribunal administratif de Rennes, dans un jugement en date du 27 février 2024. Les juges reconnaissent également "le préjudice d’agrément" subi par le retraité qui menait auparavant une vie active. L’ancien patient a également "conscience qu’il court le risque élevé de développer une pathologie grave" et donc qu’il a "une espérance de vie diminuée". Il a gardé des séquelles esthétiques, mais également physiques : difficultés de marche, fatigue excessive.

Le centre hospitalier de Fougères devra donc verser 205 000 € : 180 000 € à M. X, près de 17 000 € à la Caisse primaire d’assurance maladie, prendre à sa charge les 5 000 € de frais d’expertise et rajouter enfin 3 000 € de frais de justice pour la victime.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (2)
Berg... Il y a 12 jours Le 07/05/2024 à 12:41

"Il a gardé des séquelles esthétiques, mais également physiques : difficultés de marche, fatigue excessive."

certains l'apercevront en train de faire son footing ou son jardin en douce ...

Enrogne Il y a 12 jours Le 07/05/2024 à 11:20

Honteux ... qu'il s'estime heureux d'être en vie !