Turquie Des programmes de chaînes d'opposition suspendus, la contestation continue
Le Haut conseil turc de l'audiovisuel a annoncé ce jeudi une suspension de 10 jours pour tous les programmes d'une chaîne et de certains programmes critiques du pouvoir. Le mouvement de contestation déclenché par l'arrestation du maire d'Istanbul se poursuit.
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Des manifestations se tiennent chaque soir à Ankara (ici mercredi soir) et Istanbul. Photo Sipa/Sopa images
Une chaîne de télévision turque (Sözcü TV) proche de l'opposition a été condamnée ce jeudi à 10 jours de suspension de ses programmes pour « incitation du public à la haine et à l'hostilité », a annoncé le Haut conseil turc de l'audiovisuel (RTÜK), en plein mouvement de contestation dans le pays. Le régulateur turc a également imposé des amendes et une suspension de certains programmes à trois autres télévisions critiques du pouvoir.
La contestation est entrée dans sa deuxième semaine en Turquie où les autorités, confrontées à des manifestations d'une ampleur inédite depuis 12 ans, ont ordonné ce jeudi la libération de huit journalistes arrêtés pour avoir couvert des rassemblements interdits. La vague de contestation a été déclenchée par l'arrestation pour « corruption » le 19 mars du populaire maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.
Une soirée plus calme mercredi
Dans la capitale Ankara, des étudiants en médecine et certains de leurs professeurs ont de nouveau manifesté ce jeudi, dénonçant la politique du gouvernement. À Istanbul, où la contestation est la plus vive, des étudiants doivent aussi descendre dans les rues en fin de journée, après une soirée plus calme que les jours précédents mercredi.