Passer au contenu

Cette entreprise supprime complètement le télétravail, ses employés le lui font payer très cher

Une entreprise espagnole a mis fin au télétravail du jour au lendemain. Un quart de ses employés ont alors démissionné, laissant l’entreprise dans une situation financière désastreuses.

Alors qu’il était considéré comme l’avenir des entreprises pendant la pandémie, le télétravail fait aujourd’hui l’objet de toutes les critiques. À tel point que de nombreuses entreprises ont décidé de faire complètement marche arrière. C’est le cas de Holaluz, une entreprise espagnole spécialisée dans l’énergie. Confrontée à des difficultés financières en 2024, Holaluz a décidé de mettre fin au télétravail pour l’ensemble de ses employés. Présentée comme une mesure faisant partie d’un plan de réduction des coûts de 250 000 euros sur l’année, elle a été accueillie avec stupeur et indignation par le personnel.

“C’est un retour en arrière incompréhensible”, confiait sous couvert d’anonymat un employé de longue date. “Nous avions trouvé un équilibre parfait entre vie professionnelle et personnelle grâce au télétravail. Cette décision unilatérale est un véritable coup de massue.”

La réaction des employés ne s’est pas fait attendre. Dans un mouvement de protestation sans précédent, environ 25% du personnel – soit une cinquantaine de personnes – ont décidé de quitter l’entreprise. Ce chiffre pourrait même atteindre 30% selon certaines sources syndicales. De quoi plonger Holaluz dans une crise des ressources humaines majeure.

Dans le même temps, les syndicats UGT et CGT ont appelé à une grève illimitée, paralysant une partie des activités de l’entreprise. Si Holaluz affirme que la participation à ce mouvement social reste limitée (environ 16% des employés au début), l’impact sur l’image et le fonctionnement de l’entreprise est indéniable.

Face à cette situation, la direction d’Holaluz a opté pour la politique de l’autruche. L’entreprise a tenté de minimiser l’impact des départs massifs en ouvrant de nouveaux postes pour remplacer les employés démissionnaires.  Plus problématique encore, Holaluz a refusé de partager les données de l’évaluation interne ayant justifié la suppression du télétravail. Ce manque de transparence a donc alimenté la méfiance et les spéculations au sein du personnel restant.

“Nous demandons simplement à comprendre”, expliquait un représentant syndical. “Si cette décision est vraiment dans l’intérêt de l’entreprise et des employés, pourquoi ne pas nous montrer les chiffres ?”

Le télétravail, nouveau cheval de bataille social

Cette crise chez Holaluz n’est qu’un témoignage parmi d’autres de l’importance du télétravail dans les relations entre employeurs et employés. Plus qu’un simple avantage, il est désormais perçu comme un droit par de nombreux travailleurs, particulièrement dans les secteurs où la présence physique n’est pas indispensable.

“Le télétravail est un facteur d’attractivité et de fidélisation crucial”, analyse Maria Rodriguez, experte en ressources humaine, auprès de Xataka. “Les entreprises qui reviennent en arrière sur ce point s’exposent à de sérieuses difficultés de recrutement et de rétention des talents.”

Un avis partagé par Juan Fernandez, sociologue du travail. “Les dirigeants doivent comprendre que le monde du travail a changé, explique-t-il. Le retour au 100% présentiel ne peut pas se faire par décret. Il faut une approche concertée, progressive, qui tienne compte des nouveaux équilibres trouvés par les employés.”

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech