Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris détenus en Iran depuis plus de 1 000 jours

Ils ont déjà passé plus de trente-quatre mois derrière les barreaux. Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés en mai 2022 pour "espionnage", alors qu'ils faisaient du tourisme, et ces deux Français sont toujours détenus en Iran lundi 31 mars.

L'enseignante alsacienne et son compagnon sont emprisonnés depuis plus de mille jours "dans des conditions qui s'apparentent à de la torture", a dénoncé le ministère français des Affaires étrangères vendredi. Le porte-parole du Quai d'Orsay a salué lors d'un point-presse "leur courage et celui de leur famille", alors qu'un autre Français, Olivier Grondeau, a été libéré le 20 mars après 29 mois dans une prison iranienne.

"Notre mobilisation ne faiblira pas : Cécile Kohler et Jacques Paris doivent être libérés des geôles iraniennes", avait déclaré Emmanuel Macron, après le retour en France d'Olivier Grondeau, sur le réseau social X. "Ils peuvent compter sur la pleine mobilisation des autorités françaises pour obtenir leur libération. La France continuera d'avoir une politique claire et ferme à l'égard de l'Iran", a réaffirmé le Quai d'Orsay vendredi.

Leurs portraits accrochés devant l'Assemblée

Le 25 mars, les portraits de Cécile Kohler et Jacques Paris ont été accrochés devant l'Assemblée nationale, à Paris, lors d'un rassemblement de soutien en présence de leurs proches. "C'est la première fois que l'Assemblée nationale affiche sur ces grilles des photos d'otages", a déclaré sa présidente Yaël Braun-Pivet. "L'Assemblée nationale doit pouvoir être aux côtés de ceux qui souffrent, aux côtés des enfants de la République."

Cécile Kohler et Jacques Paris se trouvent dans la section 209 de la prison d'Evin à Téhéran. Les deux Français ont été placés à l'isolement complet pendant au moins trois mois, avant de faire de faux aveux diffusés à la télévision d'Etat. En septembre 2023, la justice iranienne a fait savoir que l'enquête visant le couple était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès dont la date n'est toujours pas connue.

Leurs familles s'inquiètent pour leur santé, au regard de leurs conditions de détention particulièrement dures, dans une unité de sinistre réputation placée sous contrôle des services de renseignement iraniens. "Elle est dans une cellule qui est éclairée 24h/24, sous vidéosurveillance. C'est une cellule de 8 m2 sans fenêtre dont elle peut sortir seulement trois fois par semaine", a témoigné Noémie, la sœur de Cécile Kohler, sur France 2 fin janvier.