Le candidat républicain Chris Christie propose de suivre les immigrés comme des colis FedEx

La campagne pour les primaires républicaines en vue de 2016, aux États-Unis, avait déjà pris une tournure étonnante lorsque Donald Trump, qui caracole en tête des sondages, a commencé à aligner les déclarations explosives. Désormais, ses adversaires semblent essayer le doubler sur son terrain. Le gouverneur de l’État du New Jersey, Chris Christie, qui stagne autour de 3 % des intentions de vote, a ainsi exposé samedi 29 août ses surprenantes idées en matière de contrôle de l’immigration.

Face à Donald Trump, qui veut, s'il est élu président, déporter l’ensemble des immigrés clandestins, dont le nombre est estimé à 11 millions aux États-Unis, il fallait frapper fort. Chris Christie a donc proposé de mieux contrôler le flux d’immigrés en instaurant un suivi des visiteurs étrangers à qui des visas ont été accordés. De la même manière que FedEx le fait avec ses colis. Une métaphore qu’il a filée lors d’un meeting dans le New Hampshire.

"À n’importe quel moment, FedEx est capable de vous indiquer où se trouve votre colis. Dans le camion, dans l’entrepôt, dans l’avion. Et pourtant dès que les gens à qui l’on a accordé un visa posent le pied sur notre sol, on perd leur trace. Nous devons mettre en place un système qui vous suit à partir du moment où vous arrivez et lorsque la durée de votre visa expire, on vous attrape. On vous tape sur l’épaule et on vous dit : 'Excusez moi, merci d’être passé mais il est temps de partir'".

Selon Christie, 40 % des immigrés clandestins entrent aux États-Unis avec un visa avant de rester après son expiration. Pour concevoir son mystérieux système "à la Fedex", il a affirmé qu’il ferait appel au PDG de l’entreprise américaine de transport de marchandise, Fred Smith.

Un porte parole de FedEx, contacté par l’AFP, a refusé de commenter le discours de Christie.

Avec AFP