Jérôme Cahuzac à la sortie du palais de justice le 8 février 2016 à Paris

Jérôme Cahuzac, ici à la sortie du palais de justice le 8 février 2016 à Paris, avait notamment été condamné pour "fraude fiscale".

afp.com/LIONEL BONAVENTURE

Ses démêlés judiciaires et son célèbre mensonge "les yeux dans les yeux" avaient déjà sérieusement entachés le début de quinquennat de François Hollande, son portrait risque de hanter encore longtemps les couloirs de Bercy. Michel Sapin, ministre de l'Economie, a décidé d'accrocher un portrait de Jérôme Cahuzac sur un mur du ministère, selon Le Parisien.

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Premier accroc de poids à la "République exemplaire"

Certes, l'initiative n'est pas isolée. Selon le Parisien, "tous les secrétaires d'Etat au Budget auront aussi leur bobine sur le mur". Seulement, l'ancien ministre délégué au budget, si son action en avait fait l'un des poids lourds du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault, avait été condamné à trois ans de prison ferme et cinq ans inéligibilité par le tribunal correctionnel de Paris, pour "fraude fiscale", et "blanchiment de fraude fiscale", après les révélations de Mediapart notamment, sur l'existence d'un compte caché en Suisse.

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Le scandale Cahuzac avait constitué le premier important accroc à la promesse de François Hollande d'une "République exemplaire". Sa démission avait notamment été suivie de la création d'une Haute autorité pour la transparence de la vie publique.