Présidentielle : qui aura le «bureau qui rend fou» à l'Elysée ?

L'ancienne chambre de l’impératrice Eugénie est située à proximité du bureau du chef de l'Etat.

 Qui occupera le bureau «qui rend fou», vacant depuis Aquilino Morelle ?
 Qui occupera le bureau «qui rend fou», vacant depuis Aquilino Morelle ? (LP.)

    C'est le bureau le plus convoité de l'Elysée… et qui, dit-on avec gourmandise au sommet de l'Etat, fait parfois perdre la tête ! Nichée au premier étage, à l'angle sud-est du palais, l'ancienne chambre de l'impératrice Eugénie dispose d'une vue splendide sur le parc. Mais son atout majeur, c'est sa proximité avec le salon doré, le bureau du chef de l'Etat. Mieux, pour regagner ses appartements privés, le président doit longer un petit couloir qui conduit dans ce fameux salon d'angle… dont le locataire se voit attribuer une sorte d'accès privilégié à la vie intime du monarque républicain.

    L'emplacement stratégique et discret du lieu avait d'ailleurs incité le président Giscard à en faire son bureau. Officiellement, pour ne pas occuper celui du général de Gaulle. Officieusement, pour mieux s'échapper incognito par la sortie est du château…



    A l'Elysée, où le jeu des ambitions et des petites guéguerres entre collaborateurs fait rage, il se raconte qu'Henri Guaino, l'ex-plume de Nicolas Sarkozy, avait joué un mauvais tour à Emmanuelle Mignon en mai 2007. La directrice de cabinet du chef de l'Etat, à qui le salon d'angle était normalement dévolu, s'était fait chaparder la place pendant qu'elle accompagnait Sarkozy à Berlin pour son premier déplacement. Le conseiller spécial entendait, dit-on, occuper un bureau symétrique à celui du secrétaire général Claude Guéant, pour signifier qu'il était son égal dans la hiérarchie élyséenne.


    Lors du quinquennat suivant, Aquilino Morelle avait récupéré le fameux bureau avant de s'en faire déloger en 2014 après plusieurs polémiques, dont celle du cireur de chaussures qu'il faisait venir. Depuis, le «bureau qui rend fou», comme on l'appelle, n'a pas été réattribué. Celui ou celle qui le lorgnera bientôt est prévenu(e).

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