Les carnets noirs de l’évasion fiscale (5/34). Le patron du géant du luxe LVMH, 4e fortune mondiale, qui gagne près de 3 millions d’euros par heure, le doit notamment à son inventivité en termes d’« optimisation » fiscale. Son entreprise compterait 202 filiales offshore…
L ’homme le plus riche de France revendique d’être l’un des plus gros contributeurs fiscaux de l’Hexagone. Mais si le PDG du géant mondial du luxe LVMH, dont le compte en banque équivaut à 2,6 millions d’années de Smic, a su se hisser au sommet des grandes fortunes, c’est que son entreprise ne compterait pas moins de 202 filiales offshore (1). En 2017, son nom ne tarde pas à sortir dans les Paradise Papers, qui permettent de reconstituer une partie du puzzle de la fortune de Bernard Arnault, et le placement de ses actifs dans six paradis fiscaux. C’est le cas d’une luxueuse propriété proche de Londres, appartenant à une société enregistrée à Jersey, mais dont l’heureux propriétaire n’est autre que la première fortune française. Même astucieux montage pour son yacht de 101 mètres, avec piscine à fond transparent, practice de golf et même héliport… En mars dernier, le magazine de France 3 Pièces à conviction révélait comment, pour ne pas intégrer cet actif ultraluxueux, évalué à 130 millions d’euros, dans son patrimoine, le PDG de LVMH a monté tout un mécanisme complexe pour devenir le locataire de son propre bien, loué 1,5 million d’euros la semaine.
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